Un Matanais armé de patience vient à bout d’un casse-tête de 32 256 pièces

Pour la décoration de son sous-sol sur le thème de New York, Emmanuel Deyrieux a vu les choses en grand. À la boutique de jeu Imaginaire de Québec, il tombe sous le charme d’un casse-tête géant représentant le sud de Manhattan depuis des bureaux du Rockefeller Center. Pas rebuté par l’ampleur du travail qui l’attend, en janvier 2016, il commande la boîte de 32 256 pièces, divisée en huit sacs d’environ 4 000 morceaux, et se lance dans une aventure inédite qui s’étalera jusqu’en avril 2017.

Avec des dimensions d’environ 18 pieds de large (5,45 mètres) sur 6 pieds de haut (1,93 mètre), et un poids de 42 livres (19 kg), c’est l’un des plus grands casse-têtes au monde, « le plus grand ne représentant qu’une seule photo », selon M. Deyrieux. Pour Noël 2016, l’entreprise allemande Ravensburger en avait sorti un de 40 320 pièces représentant plusieurs scènes issues de différents films de Disney. Depuis, le plus grand casse-tête au monde, atteignant les 48 000 pièces, aurait été conçu par Grafika et représente plusieurs photos de monuments célèbres à travers le monde.

À l’issue de près d’un an d’ouvrage effectué dans son sous-sol, aidé d’une loupe, de lampes et de boîtes de champignon destinées à trier les pièces par couleur, Emmanuel Deyrieux a pu compter sur l’aide d’une dizaine d’amis pour redresser la fresque, après l’avoir collée sur du contreplaqué. Grâce à un voyage à New York pour ses 50 ans avec sa conjointe, il a pu réunir plusieurs souvenirs venus compléter l’aménagement du sous-sol qui bénéficie désormais d’une décoration inédite.

Ayant déjà atteint les 5 000 pièces par le passé, ce Matanais d’adoption, arrivé de France en 2002, a pu redécouvrir les vertus apaisantes de cette activité, à une époque où l’état de santé de sa sœur rendait nécessaire la recherche de distractions. « Quand tu te plonges dans un casse-tête de 32 000 pièces, tu ne penses à rien d’autre pendant plusieurs mois. Ça t’évite de ruminer des idées noires. C'est une vraie thérapie », a-t-il expliqué.