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15 août 2017

Marie-Jeanne Gendron libérée sous conditions

©Photo TC Media – Joël Charest

JUDICIAIRE.Aux prises avec une maladie incurable, la Commission des libérations conditionnelles du Canada accorde une libération conditionnelle totale à Marie-Jeanne Gendron pour des raisons humanitaires.

Aujourd'hui âgée de 62 ans, Marie-Jeanne Gendron purgeait une sentence de 18 ans d'emprisonnement dans un pénitencier fédéral. En 2009, elle a plaidé coupable à une accusation d'homicide involontaire en lien avec le meurtre de son conjoint, Michel Dugas, survenu en juin 1999 à Saint-René-de-Matane.

Du sang humain correspondant à l'ADN de Michel Dugas et la présence d'un plomb de calibre .303 dans un matelas avait relancé l'enquête des autorités, en 2008, soit près de neuf ans après les faits. Marie-Jeanne Gendron avait alors fait des aveux incriminants.

En janvier 2017, la détenue a reçu un diagnostic de cancer incurable. En juillet dernier, le médecin traitant a observé une dégradation de son état général, une augmentation des symptômes ainsi qu'un déclin de son autonomie. Elle est d'ailleurs suivie par le comité des soins palliatifs de l'établissement carcéral et la note médicale indique une espérance de vie de 12 à 18 mois.

« Le médecin se montre favorable à votre retour en communauté et considère que vous seriez apte à vivre en communauté et à recevoir des soins palliatifs par le biais de visites à domicile de la part d'un CLSC. Il est d'avis qu'il serait important et judicieux que vous puissiez être auprès des vôtres avant votre décès », ont souligné les commissaires Allard et Dupuis dans leur décision.

Bien que le parcours libératoire de la détenue Gendron ne soit pas sans reproche, ayant été impliquée dans un stratagème frauduleux de mandats poste à l'intérieur des murs en octobre 2016, les commissaires estiment qu'elle a effectué un certain cheminement diminuant le risque qu'elle présente pour la société.

« La Commission retient que vous avez fait un certain cheminement au cours des derniers mois qui, somme toute, sont mesurables et observables et contribuent à diminuer le risque que vous présentez pour la société », peut-on lire dans le jugement.

Marie-Jeanne Gendron devra fournir toute information financière à son surveillant de libération conditionnelle et l'informer immédiatement de toute relation affective, ne pas se retrouver sur le territoire de la Ville de Matane tout en respectant un quadrilatère périphérique de 20 kilomètres de cette ville et éviter de communiquer directement ou indirectement avec les membres de la famille de la victime.

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