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24 octobre 2017

La Matanaise Johanne Fournier lauréate du prix littéraire Jovette-Bernier

©Photo gracieuseté Mathieu Savoie

DISTINCTION. Le Comité des prix littéraires du Salon du livre de Rimouski décerne le prix littéraire Jovette-Bernier à l'auteure matanaise Johanne Fournier pour son roman Tout doit partir.

Le corps de ce récit, publié aux Éditions Leméac, a touché les membres du jury. « Des mots qui touchent et qui remuent, rédigés comme dans un cahier, pour la suite du monde, pour ne pas oublier », précisent-ils.

Native de Matane, Johanne Fournier quitte sa région pour entreprendre des études à l'École nationale de théâtre du Canada à Montréal afin de pratiquer, pour un court laps de temps, le métier de comédienne. Passant rapidement de l'avant à l'arrière de la caméra, elle se découvrira une passion pour le film documentaire où elle réalisera, sous l'égide de Vidéo-Femmes, seule ou en collaboration, 11 films sur des sujets d'avant-garde, jusqu'alors peu abordés.

Revenue dans sa ville natale en 1997, viendra alors le temps des «lents métrages» tous plus ou moins reliés à la mer et à son coin de pays, tels: Larguer les amarres (1999), Cabines (2007),  Le temps que prennent les bateaux (2011). Ce dernier documentaire, tourné dans le port de Matane, coïncidait avec la disparition de son père âgé, optométriste passionné d'histoire régionale, fondateur en 1965 de la revue au Pays de Matane.

De cette mort toute en douceur naît un roman de 76 pages qui se déroule, dans l'ordre ou le désordre chronologique sur cinq ans, un «lent »roman qui se savoure par petit chapitre, comme autant en emporte la vingtaine de saisons.

Semblables à ces «déferlantes» qui déroulent sur les berges du golfe ses petites comme ses grandes tragédies, la disparition, même prévisible d'un proche, reste toujours quelque chose de douloureux, voire tragique.

«On apporte quoi dans une chambre qu'on sait être la dernière, juste avant le cimetière» pendant que fleurissent les lilas? «Le pire serait donc d'être si vivant dans un corps si rouillé que les morceaux tombent partout et qu'il y ait des témoins à ce naufrage».

Après la mort, le premier geste d'acceptation n'est-il pas «d'ouvrir la fenêtre pour que son âme s'envole»?

Et on sort quoi d'une chambre qui fut la dernière si ce n'est «le petit sac du presque rien des derniers jours»?

Et puis il y a l'après, quand le démantèlement commence, quand «cela résonne longtemps» et qu'il fait encore trop soleil, parce qu'il y a des boîtes à remplir, des effets à conserver, à donner, à distribuer.

Créé en 1981, le prix littéraire Jovette-Bernier vise à encourager un auteur ou une auteure de nos régions. Ce prix est accompagné d'une bourse de 1 000 dollars.

Le jury du Comité des prix littéraires du Salon du livre de Rimouski 2017 était formé de Marie-Ève Belzile, Monique Lapierre, Benoit Moreault, Claude Ross et Jeanne Mance Rodrigue, responsable du comité.

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