30 avril 2018

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©Photo gracieuseté Romain Pelletier

« Passionnée », « engagée », « courageuse », « pleine d’écoute et d’empathie », les qualificatifs élogieux se sont bousculés à l’annonce de la disparition de Jocelyne Sirois Côté, figure emblématique de Matane. De tous les titres que son implication communautaire lui avait déjà permis de récolter, dont celui du Mérite civique, décerné par la Ville en 1995, ces effusions spontanées de reconnaissance illustrent sans doute le mieux le grand attachement que la population avait développé à son égard.

« Nous savions qu’elle était connue mais pas à ce point-là », a résumé sa fille Marie-Claude, croulant sous les lettres de sympathies. « Tous ces retours nous ont prouvé à quel point elle avait pu toucher du monde tout au long de sa vie. Elle nous a transmis les valeurs de l’engagement, du respect et du don de soi. Elle nous a appris aussi à ne pas faire les choses à moitié », a-t-elle expliqué à l’énumération des nombreux organismes au sein desquels sa mère avait démontré sa combativité, et dont l’histoire recueillera tous les noms.   

Si tout le monde était comme elle, le monde irait bien mieux. -Jeanine Desrosiers, impliquée dans le club Lions D’Amours

Un engagement sur tous les fronts

Animatrice pour la Ville de Matane pendant près de 20 ans, Jocelyne Sirois Côté s’était impliquée dans la multitude d’activités organisées à l’époque au Carrefour socioculturel du centre-ville, à l’emplacement actuel de la résidence des Bâtisseurs. « Elle avait le cœur sur la main et n’a pas compté son temps pour les autres. À la moindre peine, tu savais que tu pouvais aller la voir. Elle s’est impliquée à tous les niveaux, avec l’obstination et le caractère nécessaires pour mener ses projets à bien », a témoigné Danielle Bernier, avec qui elle avait participé à la création de la Maison de la famille.

« Si tout le monde était comme elle, le monde irait bien mieux », a déclaré pour sa part Jeanine Desrosiers, qui s’était impliquée avec elle dans le club Lions D’Amours de Matane. Ayant mené son engagement jusqu’au bout, malgré la maladie, Mme Sirois Côté s’était tournée, dans ses dernières années, vers l’organisation de soupes populaires pour la paroisse, l’un des derniers combats menés avec ce même humanisme chrétien ayant guidé toute son action. « C’est une femme qui aura contribué activement à animer notre ville avec sa passion et son franc-parler », a fait savoir le député Pascal Bérubé, qui l’avait bien connue. Elle laisse dans le deuil ses enfants Érick Côté, Marie-Claude Côté, Jonathan Truchon, ses petits-enfants, sa famille, plusieurs parents et ami(e)s.