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07 décembre 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La violence conjugale chez les jeunes: la Haute-Gaspésie n'y échappe pas

©Photo Depositphotos.com

En pleine campagne d'action de douze jours contre la violence faite aux femmes, force est de constater que la Haute-Gaspésie et toute la région de la péninsule n'échappe pas à ce fléau qui est aussi présent chez les jeunes.

Il y a quelques années, l'Alliance gaspésienne, qui réunit trois maisons d'hébergement pour femmes violentées de la région, développait une série d'ateliers de sensibilisation sur la violence à l'intérieur des couples adolescents (programme SAISIR). « Ce sont quatre ateliers de 75 minutes dans lesquels on utilise l'approche féministe. Notre programme a d'ailleurs été reconnu par le CISSS-Gaspésie. La majorité des écoles secondaires gaspésiennes y adhèrent. L'an dernier, 640 jeunes ont été rejoints par ce programme », explique Monic Caron, directrice du Centre Louise-Amélie.

Toutefois, malgré l'importance de la problématique entourant la violence conjugale chez les adolescents, l'école Gabriel-Le Courtois refuse de recevoir ces ateliers. Il s'agit de la seule école secondaire du territoire haut-gaspésien à fermer la porte aux intervenants de l'Alliance gaspésienne. « Depuis quelques années, c'est beaucoup plus difficile d'entrer dans cette école. On nous répond qu'il y a déjà des programmes de sensibilisation à l'interne. Pourtant, avec tout ce qui se passe dans les écoles, ça serait facile pour eux d'ouvrir leurs portes puisque nous débarquons avec un programme déjà structuré que nous animons et que nous offrons gratuitement. »

Bon an, mal an, la Gaspésie se retrouve régulièrement parmi les régions où le taux de violence conjugale, autant chez les jeunes que les adultes, est le plus élevé. « Avec le programme SAISIR, on tente de rejoindre les jeunes le plus rapidement possible. Lorsqu'on brise un cycle plus jeune, la reconstruction est plus facile et l'estime de soi est moins affectée. Ce qu'on remarque c'est qu'il existe quand même une tolérance à la violence et des stéréotypes sexuels. Il y a aussi toute la réalité autour des réseaux sociaux. Mais somme toute, le cycle de la violence est comparable, autant chez les adultes et que les adolescents. »

 Prévention chez les garçons et les filles

Pour Monic Caron, la prévention est essentielle. « Il n'y aura jamais de mal à faire de la prévention. On veut simplement informer les jeunes sur les ressources qui existent. On veut parler des façons de se protéger, des actions à prendre lorsqu'une victime se confie à nous, comment réagir si nous sommes témoins. Au fond, on veut simplement les outiller à mieux démarrer dans leurs  relations amoureuses. »

Le Centre Louise-Amélie est la maison d'hébergement ayant la plus haute capacité d'accueil en Gaspésie. Le taux d'occupation est aussi régulièrement au-delà de 100 %, ce qui confirme que le problème de la violence conjugale est toujours aussi présent en 2017. Monic Caron invite les jeunes filles à ne pas attendre avant d'aller chercher de l'aide. « Nous avons des groupes de soutien pour les adolescentes sur « l'empowerment », des consultations téléphoniques et nous sommes formées pour bien les épauler. Nous pouvons également les diriger vers les ressources appropriées. »

On peut appeler au Centre Louise-Amélie en tout temps au 418 763-7641.

©Photo TC Media - Dominique Fortier

La directrice du Centre Louise-Amélie, Monic Caron.

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