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20 octobre 2017

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Le combat du CALACS contre les violences à caractère sexuel

L'intervenante du CALACS La Bôme-Gaspésie, Annick Bouchard-Beaulieu, est passablement occupée depuis une semaine alors que les dénonciations d'harcèlement et d'inconduite sexuelle inondent les réseaux sociaux.

L'intervenante se rappelle fort bien qu'à pareille date l'an dernier, le Québec était secoué par l'histoire Alice Paquet, une jeune fille qui accusait le député Gerry Sklavounos d'agression sexuelle. Les accusations avaient finalement été abandonnées par la Couronne. « Lorsque ce genre d'histoire sort publiquement, on sent une vague de témoignages affluer les semaines qui suivent. C'est le cas avec la campagne #metoo (moi aussi). L'exercice a du bon puisqu'en sortant publiquement pendant une vague de dénonciations, les victimes se sentent moins seules. Au CALACS, nous ne sommes ni pour, ni contre. Toutefois, il faut faire attention surtout si les gens donnent le nom de leur présumé agresseur puisqu'ils s'exposent à des poursuites en diffamation. C'est pourquoi on leur suggère de venir nous voir pour des conseils. »

Un autre aspect de la vague actuelle se situe par rapport au sexe alors que dans l'affaire Éric Salvail, bon nombre de victimes étaient des hommes. « Ce n'est pas surprenant puisque nos statistiques démontrent que même si une femme sur trois sera victime d'un événement à caractère sexuel, c'est aussi un homme sur six qui vivra la même chose. C'est même une statistique qui poursuit sa hausse. Nous sommes d'ailleurs le seul CALACS au Québec à offrir le service pour les hommes victimes. »

Aller à la police ou non?

On entend souvent que les victimes hésitent à dénoncer leurs agresseurs à la police par crainte de ne pas être pris au sérieux ou d'avoir à revivre un événement douloureux à travers le processus judiciaire. Le CALACS se présente alors comme une porte d'entrée à d'éventuels recours légaux ou tout simplement, comme une oreille attentive. « Lorsque quelqu'un entre dans mon bureau, il a droit à un service confidentiel et gratuit. Par la suite, c'est la décision de la victime de porter plainte ou non. Si tel est son désir, nous l'accompagnerons dans le cheminement mais jamais nous n'obligerons qui que ce soit à le faire. »

Selon Annick Bouchard-Beaulieu, seulement 10 % des présumées victimes finissent par porter plainte à la police. « À Sainte-Anne-des-Monts, toutes les plaintes sont prises au sérieux par le service de police. Des enquêtes complètes sont réalisées et les gens sont tenus informés pendant le processus. Le policiers d'ici accueillent les victimes avec beaucoup de compassion tout comme les juges qui sont très compréhensifs quand arrive un procès. C'est moins épeurant qu'on le pense. »

©Photo Gracieuseté

Le CALACS et sa mission.

La Gaspésie est la 3e région administrative avec le plus grand taux d'infractions à caractère sexuel. Bien que cette statistique soit peu reluisante, Annick Bouchard-Beaulieu se plait à dire qu'il y a un côté positif à tout cela. « Je préfère croire que c'est parce que les gens portent davantage plainte. Mais n'en reste pas moins que nous sommes très touchés par ce type de problématique en Gaspésie. »

@D:Pour rejoindre une intervenante du CALACS La Bôme-Gaspésie, on peut appeler au 418 763-7675 ou sur la page Facebook « Intervenante Calacs Haute-Gaspésie ». On peut aussi se rendre sur le site internet au www.calacslabomegaspesie.com

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