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09 décembre 2024

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Caribou : des propositions déconnectées selon la Chambre de commerce de la Haute-Gaspésie

Caribou

©Photo fournie par Tristan Rivest

La Chambre de commerce de la Haute-Gaspésie (CCHG) croit que l’heure n’est pas à la création de nouvelles aires protégées, mais plutôt de définir des barèmes clairs avec la stratégie de protection du caribou déjà lancée.

La présidente de la CCHG, Paule Ménard-Pelletier, estime qu’il est difficile de se positionner sur l’enjeu avec des éléments manquants. « Il y a la stratégie qui fait qu’on est sous moratoire depuis cinq ans. Après ce qui a été dévoilé en avril dernier, nous ne savons toujours pas quelles sont les règles et quelles seront les restrictions pour un gestion dynamique du territoire. »

La Chambre de commerce rappelle que le gouvernement cherche aussi à atteindre son objectif de 30 % d’aires protégées d’ici 2030 pour le territoire québécois. « Pour y arriver, le gouvernement a engendré une mobilisation qui fait que n’importe qui habitant n’importe où peut proposer n’importe quoi. Les 21 projets proviennent ainsi d’un peu partout à travers le Québec, dont un qui émane de La Martre. Or, si nous rejetons en bloc les 21 propositions, c’est parce que nous rejetons d’abord et avant le tout, le processus proposé. Ils nous disent d’accepter les projets avant de savoir quelles règles s’y rattacheront. On ne peut pas fonctionner comme ça. »

Des entrepreneurs inquiets

Les entrepreneurs qui oeuvent dans le domaine récréotouristique et qui utilisent l’arrière-pays comme terrain de jeu vivent beaucoup de stress en attendant les conclusions de ce dossier qui n’en finit plus de finir. « Oui, il y a le volet environnemental et nous sommes tous en faveur de la protection du caribou et de la diversité, mais il ne faut pas négliger l’aspect économique et social. On veut investir dans quelque chose de durable. »

Certaines entreprises existent depuis plusieurs années et, actuellement, plusieurs d’entre elles ne peuvent même plus les opérer en raison des restrictions. « Ensuite, on veut en rajouter une couche sans même savoir ce qu’il restera de disponible après tout ça », précise Paule Ménard-Pelletier. Celle-ci image la situation en soulignant que si tous les projets étaient adoptés dans leur forme actuelle, il resterait la route 132 et le centre-ville de Sainte-Anne-des-Monts pour développer.

En conclusion, la présidente de la CCHG affirme qu’il serait potentiellement dangereux d’accepter, sans condition, tous les scénarios envisagés sans savoir quelles seront les règles qui s’y rattachent. Elle évoque aussi l’incertitude qui pèse aussi sur le milieu des pêches. « Nous n’avons pas besoin de ça en plus. « Nous sommes déjà la MRC la plus dévitalisée. S’il faut en plus ajouter des obstacles à notre développement, c’est un peu comme creuser notre propre tombe. »

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