30 mai 2024

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©Photo Gracieuseté

Stéphane Fournier cherche toujours à se dépasser... et à dépasser les autres en course.

Les jeux panaméricains sont, en quelque sorte, une alternative aux Jeux Olympiques. Ils s’adressent aux athlètes de niveau senior qui veulent se dépasser et vivre l’esprit de compétition selon leur catégorie d’âge, sans devoir passer par tout l’appareil administratif et les contraintes qu’exigent les Olympiques.

Pour Stéphane Fournier, papa de 54 ans, ce défi est tout à fait à sa portée. Passionné de vélo depuis plusieurs années, il a entrepris de réaliser des voyages de vélo à l’étranger avec sa conjointe et parfois avec sa fille qui est aussi une passionnée des compétitions. « Nous partons quelques semaines pour vivre l’aventure, et ce, depuis quelques années. Lors d’un de nos voyages du genre en Ontario, nous avons rencontré un cycliste qui m’a parlé des World Masters Games, soit l’étape qui suit les jeux panaméricains. Après m’avoir vu pédaler, il m’a parlé de l’événement en me mentionnant que j’avais un profil qui pourrait très bien se prêter à ce type de compétition. »

Il n’en fallait pas plus pour que Stéphane Fournier se renseigne sur le sujet et décide de s’inscrire. Il a rapidement constaté l’ampleur de la compétition avec 50 pays participants et plus de 7 500 athlètes inscrits dans 24 disciplines sportives différentes. « J’ai commencé à m’entraîner plus sérieusement depuis que je me suis fixé cet objectif. Je suis un programme rigoureux depuis deux ans à raison de six jours par semaine dès mon retour du travail. Je salue d’ailleurs ma conjointe qui m’appuie à 100 %. Je suis très chanceux puisque lorsque je reviens de mes entraînements, le souper est toujours prêt », ajoute-t-il en souriant.

Se fixer des objectifs

De nature compétitive, Stéphane Fournier, carbure à ce genre d’événement, qui le motive aussi à poursuivre l’entraînement.  Il avait d’ailleurs remporté quatre triathlons avec ses camarades en 2021 à Gaspé, Pohénégamook en 2022 et 2023 et à Mont Saint-Mathieu en 2023 en plus d’avoir monté sur la deuxième marche du podium dans trois autres triathlons.

Lors des jeux panaméricains, l’Annemontois participera à l’épreuve contre la montre qui consiste en un parcours de 20 km où chaque participant s’élance à toutes les deux minutes afin de ne pas pouvoir profiter de l’aspiration derrière un concurrent. « J’aimerais terminer avec une moyenne de 43 km/h. Il y a quelques petites pentes, mais somme toute, comme la majorité des courses contre la montre, c’est un parcours assez plat. J’entends toutefois m’y rendre quelques jours à l’avance, question de pouvoir l’essayer avant la compétition. »

L’Annemontois pourra compter sur le soutien de sa famille, à commencer par sa conjointe et sa fille de 23 ans qui a, elle aussi, eu la piqûre du vélo. Elle fait d’ailleurs des triathlons comme et elle a accompagné son papa lors d’un récent voyage en Espagne pour s’entraîner avec lui. Il a aussi un garçon qui est aussi un sportif dans l’âme. « Le papa est encore en forme. C’est toujours agréable de voir les enfants qui suivent… en arrière », poursuit-il en riant.

Tout cet entraînement porte fruit et le fait d’avoir dépassé la cinquantaine demande encore plus de discipline pour maintenir les acquis. Justement, lors du triathlon de Mont Saint-Mathieu, le trio de Stéphane Fournier se rend sur place pour s’apercevoir qu’une équipe est composée de Pierre Lavoie du Grand Défi et son équipe. « Nous les avons battus par sept minutes. Ça fait un petit velours », mentionne Stéphane.

Avec ce bagage d’expérience et de motivation, Stéphane Fournier est fin prêt pour affronter l’épreuve de Cleveland. Et qui sait, peut-être se qualifiera-t-il pour la compétition mondiale prévue l’année suivante à Taïwan.