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05 décembre 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Les Fermières de Cap-Chat toujours bien vivantes

CERCLE DE FERMIÈRES

Fermières Cap-Chat

©Photo Gracieuseté - Marie Gratton

Le tricot fait toujours partie des activités importantes des Fermières.

Le Cercle de Fermières de Cap-Chat fondé en 1938 est toujours actif et même plus vivant que jamais.

Avec 30 cercles en Gaspésie et 1 182 membres, celui de Cap-Chat vient tout juste d’admettre une 49e membre parmi ses rangs. Outre ses rencontres mensuelles plus officielles, les Fermières de Cap-Chat se rencontrent trois fois par semaine à leur local situé à l’arrière du complexe funéraire Lucas-Fournier. Les intéressées à découvrir tout ce qui se fait derrière ces portes sont invités à venir faire un tour en tout temps lorsqu’il y a des Fermières présentes.

Le lundi, mardi et le jeudi, les Fermières se réunissent pour y tenir différentes activités. « Il peut s’agir de tricot, de broderie, de tissage, de cuisine ou même de l’informatique. Bref, ce sont les femmes qui décident de ce qu’elles veulent apprendre et nous leur trouvons la bonne personne pour leur enseigner. C’est la force de nos Fermières. Nous avons des mamans, des grands-mamans et des arrière-grand-mamans qui ont chacun leurs spécialités. D’ailleurs, on peut se joindre au Cercle dès l’âge de 14 ans », explique la responsable des arts textiles, Peggy Potvin.

Pour cette dernière, le fait d’avoir des Fermières de tous les âges rend le cercle encore plus intéressant, diversifié et coloré. « Elles recherchent des nouvelles techniques, elles nous apportent des projets que nous n’avions pas vu et nous mettent au défi. »

Le Cercle de Fermières jugeait important de rappeler à la population que le groupe est toujours bien vivant même si le changement de local et la pandémie ont eu pour effet de leur faire perdre un peu de visibilité. Pourtant, elles sont toujours aussi actives et participent à de nombreuses activités caritatives dans la communauté. À l’échelle locale, les Fermières s’impliquent auprès de la Fabrique de Cap-Chat, des écoles, du Centre de pédiatrie sociale et la Maison des jeunes ainsi que la Société canadienne du cancer.

La prochaine activité se tiendra lors d’un salon de Noël les 16 et 17 décembre de 10 h à 16 h à la Distillerie de Cap-Chat. On peut aussi rejoindre les Fermières à leur local au 418 786-2207.

 

©Photo Gracieuseté - Marie Gratton

©Photo Gracieuseté - Marie Gratton

Journal Le Riverain, décembre 2013

Auteur: Dominique Fortier

75 ans de solidarité pour les Fermières de Cap-Chat

Le Cercle de Fermières de Cap-Chat fête ses 75 années d’existence. L’occasion était idéale pour faire un petit voyage dans le temps.

La Corporation des Cercles de Fermières du Québec a mis à l’ordre du jour la réalisation de l’histoire des différents Cercles au Québec. La vice-présidente du Cercle de Cap-Chat s’est alors mis à la tâche et a réalisé un joli document retraçant des faits marquants et parfois inusités de l’histoire de l’organisme.

Le premier fait cocasse a été de constater que la devise du Cercle de Fermières de Cap-Chat était « L’union fait la force » lors de sa création en 1938. Les Fermières ont vu cela comme un clin d’œil du destin puisqu’elles ont participé à l’émission du même nom en 2012.

En 1938, Thérèse Michaud, institutrice officielle du Service de l’économie domestique s’est rendue à Cap-Chat pour rencontrer les Fermières et leur présenter un plan d’activités. C’est alors que les femmes de l’époque ont pu bénéficier d’un cours d’art domestique, dispensé par le Ministère de l’Agriculture. Avec ce cours vint une généreuse subvention de 25 $ pour l’achat d’un métier à tisser. À cette époque, l’agriculture et la religion étaient au cœur des activités des Fermières. D’ailleurs, lors de la fondation des Cercles en 1915, un des buts avoués était d’éduquer les femmes en milieu rural, ce qui faisait défaut puisque l’État concentrait majoritairement ces efforts sur l’enseignement de l’agriculture.

À Cap-Chat comme partout ailleurs en province, les Fermières avaient un devoir de transmission du patrimoine culinaire et artisanal et véhiculaient des valeurs de partage et d’entraide. Les premières activités se déroulaient su sous-sol de l’église et consistaient d’événements comme des soirées de cartes et des défilés de mode pour amasser des fonds pour l’église.

Anecdotes

Lors de leurs recherches, les Fermières de Cap-Chat ont mis la main sur un document intitulé « Historique de Cercle de Fermières de Cap-Chat ». On y apprend plusieurs faits cocasses. Par exemple, en 1940, le gouvernement avait offert aux différents Cercles, des patates, de l’engrais chimique et des graines de jardin. Mieux encore, en 1942, l’État avait offert une subvention de poulets aux Fermières. On mentionne dans l’ouvrage qu’un surplus de 25 poulets avait été donné pour remplacer ceux qui n’avaient pas survécu au voyage. D’autres subventions gouvernementales seront octroyées aux fermières dans les années subséquentes pour l’achat de catéchismes et un cours de filage de lin.

D’autres événements marqueront l’histoire du Cercle comme en 1952 où les Fermières demandent à ce que le film « Séraphin, un homme et son péché » soit présenté dans la petite municipalité. Ce sera fait au théâtre « Chat Botté » de Cap-Chat, propriété de Gérard Côté. Ce fut une autre belle collecte de fonds pour l’église. Le théâtre sera aussi utilisé par les Fermières pour la présentation d’une pièce qu’elles avaient montée.

Un peu d’histoire

En 1967, les Fermière signent un bail pour tenir leurs activités dans les locaux du bureau de poste. Elles perdront ce local trois ans plus tard lorsque le bâtiment sera exproprié.

En 1971, une grande exposition qui aura duré quatre jours aura vu Simone Isabelle être couronnée Rein des Fermières pour l’année. Parmi les activités de l’expo, on peut mentionner la grande parade de la fourrure et la soirée canadienne et couronnement de la Reine. Deux ans plus tard, le Cercle de Cap-Chat fêtera ses 35 ans en tenant un banquet à la salle « Dance-O-Rama ». Quelques années plus tard, il y aura une soirée mardi gras qui s’est tenue dans les locaux de l’école Notre-Dame de la Mer.

Les années 1980 marqueront une époque charnière pour les Fermières puisqu’elles militeront davantage sur les sujets chauds d’actualité comme la restructuration scolaire, la pornographie et la santé des femmes pour ne nommer que ceux-là. Des changements importants seront aussi visibles dans les décennies subséquentes alors que les Fermières réaliseront des activités dans les écoles pour stimuler le goût de l’artisanat chez les jeunes. 

Dernier extrait de « Pages d’histoire des Cercles de Fermières » illustre bien l’époque. En 1938, Mme Charles Gagné avait écrit : « La tradition avait établi, à l’égard de la femme, une sorte de conspiration du silence. On la reconnaissait bonne, capable de sacrifice et de dévouement. On s’est plus à nous la montrer humble, attachée au quotidien et satisfaite d’ambitions modestes dans l’enclos de sa demeure. »

Aujourd’hui, le Cercle de Fermières de Cap-Chat poursuit ses activités en ayant toujours autant de plaisir à organiser des événements et à transmettre leur savoir aux nouvelles générations.

 

Fermières Cap-Chat

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Fermières Cap-Chat

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

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