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10 octobre 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Pour le respect des jeunes arbitres dans la région

VALORISATION DES ARBITRES

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Les arbitres sont trop souvent intimidés injustement par des spectateurs peu srcrupuleux.

Loisir et Sport Bas-Saint-Laurent a lancé une campagne visant à inciter les gens à respecter les jeunes arbitres.

Devant une pénurie importante d’arbitres et une relève anémique, l’organisme tenait à valoriser la profession et surtout, sensibiliser les gens à l’importance de respecter les chandails zébrés. Si depuis toujours, les amateurs de sports sont habitués à remettre les décisions des officiels en question, force est d’admettre que les dernières années ont été particulièrement intenses. « Nous sommes de moins en moins donc ce sont souvent les mêmes arbitres qui reviennent sur la glace et on sent que certaines personnes et même des joueurs sont tannés de nous voir. Par contre, il ne faut pas oublier que sans nous, il n’y aurait pas de matchs », lance d’entrée de jeu, un jeune arbitre de la région qui désirer garder l’anonymat.

Si le jeune homme est passionné par le métier d’arbitre, il a souvent remis son implication en question, spécialement depuis un an. « C’est devenu un zoo. Les gens dans les estrades ne se contentent plus de nous dire qu’on a manqué une pénalité. Ils nous interpellent par nos noms et vont même qu’à nous insulter en évoquant notre vie privée. Ce n’est pas normal que je revienne chez moi le soir et que j’aie envie de pleurer », confie le jeune arbitre.

Ce dernier comprend que « le jeu » entre les spectateurs et les arbitres, mais rappelle qu’il y a des limites. « Tout est dans la façon de le dire. Je m’imagine mal me mettre à hurler et traiter ma coiffeuse de tous les noms dans son salon si je n’aime pas la coupe qu’elle m’a fait. C’est la même chose avec l’arbitrage. »

Et ça va encore plus loin que ça. Le jeune arbitre raconte que des gens qu’il saluait cordialement à l’extérieur de la patinoire avant ne lui adressent même plus la parole parce qu’ils sont encore fâchés d’une décision qu’il a rendu pendant un match. « Lorsqu’un parent s’en prend à nous parce qu’on a donné une pénalité ou expulsé leur enfant, à la limite, on comprend que leur réaction soit émotive même si parfois leurs propos vont trop loin, mais quand c’est rendu que des gens t’insultent autant pendant un match adulte parce que t’as rendu une décision envers la vedette d’une équipe, ça devient difficile à comprendre. Y’a bien des limites à prendre ça à cœur. »

Ce n’est pas pour rien que 75 % des arbitres abandonnent dans les deux premières années de leur implication. Les arbitres affirment aussi que seulement 66 % des athlètes respectent leur travail. Le but de la campagne de sensibilisation vise donc directement ceux qui vont trop loin. « Au-delà des événements qui font les manchettes, nos intervenants reçoivent des témoignages confirmant que nos officiels et arbitres sont victimes d’abus autant verbal que physique. Jeunes ou moins jeunes, ils font partie du jeu et ils sont tout aussi passionnés pour leur sport que ceux qui le pratiquent et ça, les gens l’oublient trop souvent. Ce projet permet de continuer à sensibiliser et prévenir ces comportements inacceptables », indique Sylvain Croteau, directeur général de Sport’Aide.

D’un autre côté, la campagne, qui se traduit aussi par des capsules vidéos, se traduit aussi par des témoignages d’entraîneurs et de joueurs qui expliquent pourquoi le travail des arbitres est si important.

Il existe des solutions, mais les arbitres souhaiteraient quand même ne pas en arriver là. « On pourrait mettre des caméras sur les arbitres pour recenser et prouver que ce qu’on rapporte est vrai. Il pourrait y avoir également davantage de gardiens de sécurité pour expulser les spectateurs plus intenses, mais ce n’est pas l’objectif car on espère encore que les gens comprendront par eux-mêmes que nous ne faisons que notre travail et que nous aimons notre métier. Oui, il nous arrive de faire des erreurs, mais ce n’est pas une raison de nous traiter comme des ordures car si on a pu d’arbitres, on aura pu de matchs et tout le monde en subira les conséquences », conclut notre jeune arbitre.

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