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08 octobre 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Un permis de transformation pour le homard souhaité pour les Fruits de mer de l’Est

INDUSTRIE DES PÊCHES

Homard

©Photo fournie par le Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie

La transformation du homard pêché au Québec est au coeur des préoccupations des élus locaux.

Les élus locaux unissent leurs voix afin de demander au ministre de l’Agriculture, des Pêches et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) de revoir sa décision et d’octroyer un permis de transformation du homard pêché au Québec à l’entreprise Fruits de mer de l’Est.

Cette demande a été formulée en raison de la baisse des stocks de crevettes nordiques. Puisque la pérennité de l’entreprise passe par la diversification, les élus locaux, soit le préfet de La Matanie, Andrew Turcotte, le maire de Matane, Eddy Métivier et le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé abondent tous dans le même sens. Le MAPAQ doit octroyer un permis aux Fruits de mer de l’Est pour assurer la survie et la croissance de l’entreprise. Le député Bérubé demande au ministre de prendre en considération l’importance d’un tel permis pour l’usine matanaise. « La demande des Fruits de mer de l’Est à la MAPAQ est pourtant très simple : pouvoir transformer du homard pêché au Québec. Cela permettrait à l’usine de jumeler les activités de transformation du homard à celle de la crevette afin de réduire l’impact de la diminution des stocks, en plus de permettre à l’usine d’offrir un prix décent aux pêcheurs. On parle ici de la survie et de la croissance de l’industrie de la pêche et de la transformation de fruits de mer en Matanie, ce n’est pas négligeable. »

En mai dernier, on apprenait que les Fruits de mer de l’Est avaient essuyé un refus de la part du ministre de l’Agriculture, des Pêches et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne. Le directeur de l’usine, Stéphane Garon, avait déploré cette situation alors qu’ils possèdent déjà une permission de transformer du homard de l’Atlantique pêché ailleurs que dans les eaux de la province. « Il y a beaucoup de homard pêché au Québec qui est envoyé à l’extérieur. On a reçu des appels de pêcheries du Québec qui veulent nous en envoyer, mais on ne peut pas accepter parce qu’on n’a pas le permis. Je trouve ça plate parce qu’ensuite, ce homard-là sort de la province. »

Le maire de Matane reconnaît que la pêche à la crevette demeure un créneau essentiel et pratiquement historique, mais que le contexte a changé au fil des années. « Il faut permettre à nos pêcheurs et leurs équipages de rencontrer leurs obligations financières, lourdement hypothéquées par les coûts opérationnels sans cesse croissants. Il faut aussi favoriser l’attraction et la rétention d’une rare main-d’oeuvre spécialisée qui pourra se qualifier à l’assurance-emploi, notamment en octroyant à l'usine de Matane le permis de transformation du homard pêché au Québec et ainsi assurer la viabilité de l’industrie à long terme. »

Quant à Andrew Turcotte, le développement du secteur industriel matanais réalisé grâce aux actions des acteurs du milieu ne doit pas être freiné en raison d’un refus de permis. « L’inévitable rationalisation de l’industrie de pêche à la crevette pourrait contrecarrer les efforts déployés pour améliorer la vitalité de la région. La crise anticipée, touchant tant les pêcheurs que les usines de transformation durera plusieurs années. Le gouvernement du Québec a le pouvoir d’en limiter les conséquences. Il doit agir. »

Lors du refus d’octroi du permis en mai dernier, le ministre André Lamontagne avait déclaré que le comité d’intérêt public en charge d’analyser la demande devait s’assurer que l’écosystème entre les captures de la capacité de transformation ne devait pas être en déséquilibre.

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