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20 septembre 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Plaidoyer pour un meilleur financement du Service d’accueil des nouveaux arrivants de La Matanie

Annie et Andrew

©Photo Capture d'écran

Annie Veillette et Andrew Turcotte.

Le préfet de La Matanie, Andrew Turcotte et la directrice du Service d’accueil des nouveaux arrivants se sont adressés à la commission de travail sur la planification de l’immigration au Québec.

Le premier point soulevé par le préfet Turcotte était le financement du SANAM qui, selon lui, est insuffisant. Ce dernier estime que La Matanie vit les mêmes réalités que les MRC voisines de la région administrative de la Gaspésie sans toutefois avoir le statut de région éloignée et les enveloppes budgétaires qui devraient accompagner cette réalité.

Malgré l’indice de dévitalisation élevé, La Matanie ne bénéficie pas de plus d’argent en raison de sa situation géographique. Le préfet précise toutefois que le SANAM a réalisé une planification stratégique détaillée sur l’intégration et l’enracinement des personnes immigrantes en région. « On souhaite avoir un territoire attractif et notre démarche de mobilisation a permis de jeter les bases d’un premier plan d’action collectif qui inclut plusieurs acteurs du milieu, autant social, économique qu’éducatif. Plusieurs personnes immigrantes ont aussi participé à la consultation pour mieux cibler leurs besoins. »

C’est aussi un manque de flexibilité du bureau régional de l’immigration qui ne bénéficie pas de pouvoirs discrétionnaires malgré leur écoute. « Même s’ils connaissent nos défis, ils ne peuvent rien faire sans l’accord du niveau supérieur », ajoute Andrew Turcotte.

Quant à Annie Veillette, un autre enjeu important repose sur la sensibilisation à la réalité des personnes immigrantes. Cette dernière estime qu’il y a beaucoup de travail à faire à cet effet pour un seul organisme, soit le SANAM, afin que toutes les autres organisations du milieu soient au diapason avec les besoins de la clientèle immigrante. « Nous pouvons être très innovants, mais ce n’est pas facile de développer de nouveaux projets sans financement adéquat. De plus, même s’il y a des programmes en place avec d’autres organismes dont la CSST ou le ministère de la Famille, ce sont souvent des groupes locaux comme le nôtre qui sont sollicités pour faire les liens avec les personnes immigrantes. »

Considérant le vieillissement de la population, l’immigration devient encore plus importante pour s’ajouter au tissu social matanais et pour assurer une vitalité populationnelle. C’est en ce sens que travaillent, autant le SANAM que les acteurs politiques locaux, estime Annie Veillette. « Ça serait aussi bien d’avoir les moyens de faire des recherches à savoir pourquoi nos personnes immigrantes ont décidé de rester alors que d’autres sont repartis. Si nous avions les outils et le temps de le faire, on pourrait mieux cibler nos actions dans l’avenir. »

La ministre de l’Immigration, Christine Fréchette et d’autres députés du gouvernement participant à la commission ont questionné les intervenants de La Matanie sur les embûches qu’ils rencontrent et sur quels critères les programmes devraient être basés pour mieux répondre aux besoins.

Le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, était aussi présent en soutien aux intervenants de La Matanie afin de demander au Ministère de mieux les soutenir dans leur mission, le tout dans l’objectif de pouvoir accueillir davantage de nouveaux arrivants et de s’assurer qu’ils demeurent en région.

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