12 septembre 2023

Annie Levasseur - alevasseur@medialo.ca

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©gracieuseté Christian Lamontagne - L'Avantage Gaspésien

L’équipe qui a découvert la plateforme, Lysanne Des Landes, Samuel Côté, Michael Blackburn et Francis Pouliot.

Le capitaine Michael Blackburn et les plongeurs Lysanne Des Landes et Francis Pouliot complétaient l’équipe de Samuel Côté. Ce dernier est fier de cette découverte.

« On parle ici d’un travail d’une extrême précision compte tenu de la petitesse de la cible. C’était comme chercher une aiguille dans une étable remplie de foin. Nous avons été sur un nuage pendant près de deux semaines. Nous avons vécu un moment unique et mémorable », mentionne-t-il.

C’est le 10 août que la plateforme de 8 pieds de longueur par 8 pieds de largeur a été localisée à plus de 100 pieds de profondeur. Même s’il y avait du brouillard et des vagues assez fortes lors de cette journée, l’équipe a été patiente et est arrivée à ses fins.

« Nous nous sommes rendus à la position présumée de l’époque. Ce n’était pas là, mais on s’en doutait parce que les GPS ont une certaine imprécision. Nous avons anticipé sa trajectoire parce que même si c’est une pièce massive, elle a probablement plané avant de descendre au fond. C’est ce que nous avons constaté. Nous avons validé une nouvelle trajectoire », explique Samuel Côté.

En 1994, avant la protection de l'épave de l'Empress of Ireland, deux plongeurs de la région de Rimouski ont remonté de peine et de misère cette structure massive en bois à la surface.

« Ils ont eu des problèmes à la surface et ils ont dû couper le câble, mais un des plongeurs avait un GPS et a noté la position. J’ai un lien de confiance avec lui et il m’a fait part de cette position il y a plusieurs mois. Nous avons pris une chance ce matin du 10 août et nous avons fait une découverte historique », affirme le chasseur d’épaves.

Selon l’historien David Saint-Pierre, il s’agit de la plateforme de compas qui était située au-dessus de la timonerie.

« Cette structure, qui n’apparaît pas sur les plans initiaux du paquebot, a été ajoutée à la demande du Canadien Pacifique peu de temps après son voyage d'essai, en 1906. À défaut d’avoir des photos claires de cette plateforme, nous savons maintenant précisément à quoi elle ressemblait grâce aux images sous-marines », précise-t-il.

Samuel Côté croit que la pièce devrait être exposée dans un musée.

« La plateforme est dans un état de conservation remarquable, malgré un séjour de plus de 109 ans dans l’eau. Je l’ai déclaré aux autorités, au ministère de la Culture et des Communications, et j’ai informé le Site historique maritime de la Pointe-au-Père. Je juge que c’est l’endroit idéal pour accueillir cette pièce. L’enjeu, c’est la grosseur de la pièce », indique-t-il.

Le 3e documentaire de Samuel Côté « La malédiction de l’Empress of Ireland » sera diffusé sur Unis TV le 6 novembre, à 21 h. Le chasseur d’épaves rimouskois termine présentement les tournages de la troisième saison de « Secrets des profondeurs ».

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