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22 août 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La résidence pour aînés de Sainte-Félicité face à une facture salée pour l’installation de gicleurs

SÉCURITÉ INCENDIE

gicleurs

©Photo Archives

Les gicleurs sont devenus une obligation dans les résidences pour ainés depuis la tragédie de l'Isle-Verte.

La résidence La Belle-Mer de Sainte-Félicité devra assumer des coûts pouvant s’élever à 300 000 $ afin de se conformer aux normes gouvernementales en matière de gicleurs automatiques.

La petite résidence qui accueille 23 résidents avec des troubles cognitifs, principalement l’Alzheimer, doit procéder à des travaux importants d’ici un an sans quoi elle pourrait être contrainte de fermer ses portes. Le problème est que la facture pour l’installation des gicleurs a doublé entre le moment où l’estimation a été demandée et la version révisée d’aujourd’hui.

La propriétaire de la résidence, Diane Baril, a acheté la résidence en 2011. Cette dernière se réjouit d’ailleurs d’avoir une équipe complète et se plait dans son travail. Le problème n’est pas là. « Depuis 2015 que nous savons qu’on doit installer des gicleurs. Quelques années plus tard, nous avons fait faire les plans d’ingénieurs et ça nous donnait une facture qui s’élevait autour de 150 000 $. Toutefois, la Covid est arrivée et on a dû repousser le projet. Lorsqu’on a repris les démarches après la pandémie, l’ingénieur nous a annoncé que les travaux coûteraient maintenant autour de 300 000 $. »

Diane Baril pense à sa clientèle particulière qui a besoin d’un endroit où rester. « Nous sommes une petite résidence, mais nous sommes importants. Le CISSS sait que nous avons développé une expertise avec cette clientèle. Si on devait fermer demain matin, il faudrait reloger tous ces gens dans un réseau qui commence déjà à être saturé, se désole-t-elle. Si ce n’était pas des gicleurs, on n’aurait pas entendu parler de moi, car ça va bien dans ma résidence. »

Par ailleurs, il ne mouille pas des entrepreneurs disponibles pour implanter des systèmes de gicleurs. Conséquemment, Diane Baril pourrait être contrainte d’engager une firme de Québec ou Montréal, ce qui signifie des coûts supplémentaires liés à la distance et à l’hébergement qui fera assurément gonfler la facture.

Saisi du dossier, le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, estime que la réalité des résidences pour aînés comme celle de Mme Baril mérite une attention médiatique, mais aussi politique. « On veut faire bouger les choses. Pour moi, lorsqu’une résidence risque de fermer parce que la facture pour des normes gouvernementales est trop élevée, c’est le signe que le financement doit être revu », explique-t-il.

Ce dernier s’est entretenu avec Diane Baril, mais aussi avec François Rioux, propriétaire du Carré Saint-Jérôme qui fermera ses portes dans quelques mois. Ce dernier évoquait le même type de problème, soit des normes toujours plus exigeantes et plus onéreuses.

La sortie médiatique du député et des résidences pour aînés de La Matanie ont réussi à attirer l’attention de la ministre des Aînés, Sonia Bélanger qui a répondu brièvement via les réseaux sociaux. « Nous sommes au fait de la situation. Mon équipe s’est déjà assuré que le CISSS soit en lien avec les propriétaires pour des pistes de solution. Une prochaine rencontre est d’ailleurs prévue au retour des vacances estivales. »

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