26 mai 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - L'Avantage Gaspésien

Martin Pelletier dresse le bilan de sa première année à la tête du CISSS-Gaspésie.

Martin Pelletier a été nommé à la tête du réseau de la santé gaspésien en mai 2022, succédant à Chantal Duguay qui occupait ce poste depuis la créations des CISSS. Ayant préalablement été directeur des services techniques puis directeur général du CSSS de la Haute-Gaspésie, le gestionnaire avait quitté le réseau en 2017 pour devenir directeur principal des services de soutien au Réseau de santé Vitalité, une régie régionale de la santé qui assure la prestation et la gestion des soins et des services de santé sur un territoire couvrant tout le nord et le sud-est du Nouveau-Brunswick. Sa nomination était donc un retour aux sources pour celui qui a mené la majeure partie de sa carrière ici-même en Gaspésie.

Au terme de sa première année de mandat, un premier bilan s’imposait. « C’était un milieu que je connaissais très bien même si je savais qu’il y aurait énormément de défis. J’étais assez confiant de pouvoir amener l’organisation à un autre niveau. Ça voulait dire de maintenir les acquis en place, manœuvrer à travers les défis comme le manque de main-d’œuvre, tout en implantant des changements. »

Ce dernier explique que l’important est de garder les troupes motivées, de démontrer de l’ouverture et avoir une oreille attentive. Pour Martin Pelletier, il est essentiel de bien communiquer et de respecter les employés en place afin que tout le monde puisse s’épanouir dans son milieu de travail, de là le changement de philosophie qu’il implante tranquillement à l’intérieur du CISSS. « On travaille sur le concept d’organisation apprenante conjointement avec le SIIIEQ (Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est du Québec). C’est de l’humanité et de l’écoute et ça créée un environnement de travail plus stimulant. »

Le développement durable est aussi au cœur de ses préoccupations, ce qui se traduira par la création d’un poste dédié à cet aspect. Il entend également développer l’éthique organisationnelle avec l’aide d’experts en la matière. « On a encore beaucoup à apprendre en recherche, gouvernance et gestion clinique pour prendre les décisions qui sont souvent sur une ligne grise. La gestion de la proximité est aussi un aspect sur lequel on travaille toujours. Mais c’est du long terme. On parle d’un horizon qui peut s’échelonner sur cinq ou six ans. »

D’ailleurs, le retour de la gestion de la proximité qui est au cœur de la réforme du ministre de la Santé, Christian Dubé, rejoint les valeurs du PDG. C’est en grande partie pour cette raison que Martin Pelletier a accepté un poste qui vient avec son lot de pression et de responsabilités. « L’organisation s’est beaucoup développée. On est passé d’un budget 250 à 470 millions en Gaspésie, soit une hausse de 55 % et 600 employés de plus qu’il y a cinq ans. Ça créé des trous et on n’a pas nécessairement les ressources pour les combler. Il faut équilibrer le tout et ça relève de ma responsabilité », indique-t-il.

Ce dernier se dit donc d’attaque pour continuer le changement de culture amorcé au sein du CISSS-Gaspésie et entend poursuivre dans cette direction tant qu’il aura l’impression qu’il peut apporter du positif et qu’il aura la confiance des équipes qui l’entourent.

Satisfait de sa première année sur le grand fauteuil, Martin Pelletier se tourne vers les défis qui l’attendent, non sans profiter de la région qu’il habite. « Cet été, on pense aussi à la famille. J’entends m’initier à la pêche au saumon avec mon garçon sur la rivière Bonaventure et une petite tournée en Estrie pour visiter mon autre fils. On reste proche de la famille et on profite de la nature. »