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16 mai 2023

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La fin des services en intégration sociale pour aînés dénoncée en Matanie et dans La Matapédia

Aînés

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Un point de presse s'est tenu pour dénoncer les coupures aux ateliers pour aînés.

Des aînés de La Matanie et de La Matapédia ont uni leurs voix pour dénoncer la fin des services en intégration sociale, demandant du même souffle au ministère de l’Éducation de faire marche-arrière.

L’entente venant à échéance entre le Centre de services scolaire des Monts-et-Marées et le ministère de l’Éducation, les services en intégration sociale auprès de la population ainée sont appelés à disparaître. Ces services comprennent notamment les ateliers de stimulation cognitive comme le gym cerveau, des ateliers de couture, de peinture, de création littéraire et de mise en forme.

Pour la Table de concertation des ainés de La Matanie (TCAM) et le Regroupement des comités d’éducation de La Matapédia, cette décision est inacceptable. « Alors que nous sortons de la pandémie où les contacts sociaux étaient limités, c’est le moment de reprendre des activités, pas de les réduire. De plus, les ministères de la Santé et de l’Éducation se relancent la balle à savoir qui doit soutenir de tels services. C’est donc encore plus difficile d’obtenir des réponses », déplore Carmen Bouffard de la TCAM.

Seulement en Matanie et dans La Matapédia, cette coupure de services touche pas moins de 1 500 aînés. Pour ces derniers, il est clair que ces ateliers contribuent à prévenir des maladies comme l’Alzheimer et freiner les symptômes qui y sont associés. Il s’agit donc de services préventifs en santé en plus de contribuer à briser l’isolement des aînés.

On estime que ce type de service est d’autant plus pertinent puisque le Bas-Saint-Laurent est la deuxième région au Québec où il y a le plus d’aînés alors que 49,9 % de la population est âgée de 50 ans et plus, tout juste derrière la Gaspésie qui présente 53 % d’aînés.

Si la population, les municipalités et les organismes sont derrière les aînés qui revendiquent une volte-face du gouvernement pour le maintien des activités d’intégration sociale, tous s’entendent que des solutions alternatives doivent être explorées. En ce sens, les aînés cherchent à dénicher locaux et formateurs qui seront abordables si le financement n’est plus au rendez-vous.

Un programme peu séduisant

Carmen Bouffard affirme qu’un nouveau programme de participation sociale est disponible, mais qu’il est très limitatif.  « Le descriptif est très beau et les mots sont très séduisants. Malheureusement, ce n’est pas facile de me séduire, dit-elle en riant. On s’aperçoit rapidement que le nouveau programme s’adresse seulement aux aînés qui n’ont pas participé aux ateliers qui sont abolis. On ajoute aussi que c’est pour une durée de seulement un an puisque les objectifs devraient alors être atteints. Clairement, on ne s’adresse pas à la même clientèle. »

À l’échelle provinciale, on estime qu’au moins 30 000 aînés seront touchés par ces coupures de services, de là l’urgence d’agir. « Nos ateliers de gym cerveau viennent à peine de se terminer alors notre mémoire est encore bonne. Il se pourrait qu’on s’en souvienne aux prochaines élections », a laissé tomber une participante présente au point de presse de mardi matin.

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