30 mai 2022

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Capture d'écran

Méganne Perry Mélançon en entretien avec Roselle Roy de Sainte-Anne-des-Monts.

Situation financière précaire, soins de santé difficilement accessibles, obligation de déplacement à des centaines de kilomètres de leur domicile pour recevoir des traitements; voilà un très bref résumé de ce qui est rapporté par les aînés dans cette vidéo qui dresse un portrait troublant de leur réalité quotidienne.

À titre d'exemple, Roselle Roy de Sainte-Anne-des-Monts évoque les nombreuses fois que les aînés doivent se déplacer à Rimouski pour recevoir des soins. « De 2014 à 2020, mon conjoint et moi sommes montés 78 fois à Rimouski à raison de deux heures de route chaque fois, et ce, sans compensation parce qu'il manquait une dizaine de kilomètres pour être admissible à un remboursement de nos frais de déplacement. J'ai même vu des gens prendre la décision d'abandonner leurs traitements en raison de la distance. »

D'autres aînés racontent comment ils doivent surveiller les circulaires chaque semaine pour être en mesure de se nourrir convenablement. « Mon mari me parle de la possibilité de vendre la maison. Je ne peux pas m'imaginer aller vivre en résidence. Je me considère encore jeune, j'ai une belle famille et c'est l'héritage que je veux leur rester. J'ai travaillé 46 ans de ma vie et aujourd'hui, on se demande si on ne va pas donner la maison aux enfants et leur payer un loyer pour rester chez nous », ajoute Mirella Brousseau de Pabos.

La députée va également à la rencontre d'intervenants qui oeuvrent auprès des aînés afin d'en apprendre plus sur la réalité des aînés et des programmes qui existent pour leur venir en aide. « Nos aînés sont souvent dans l’ombre; ils sont fiers et ils ne veulent pas déranger. Mais, au fond, ils vivent une très grande détresse, notamment financière, qu’il faut dénoncer », souligne Méganne Perry Mélançon.

Avec cette vidéo qu'elle fera visionner aux élus du gouvernement, la députée souhaite sensibiliser davantage la classe politique à la précarité vécue par les aînés gaspésiens. «

 Les aînés ont bâti le Québec; ils savent ce qu’ils veulent et ils méritent assurément mieux. Il est plus que temps que le gouvernement passe de la parole aux actes et s’occupe réellement d’eux », conclut-elle.