L'église de Cap-Chat en sérieuses difficultés financières

SERVICES RELIGIEUX

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Une centaine de paroissiens fréquentent encore l'église de façon assidue selon la Fabrique.

L'état des finances de la Fabrique Saint-Norbert de Cap-Chat est critique à un point où les administrateurs se demandent s'il sera possible de passer à travers l'année 2022.

Ce n'est un secret pour personne que l'affluence dans les églises n'est plus ce qu'elle était autrefois. Si l'on ajoute les restrictions sanitaires qui empêchent la tenue de services religieux et d'activités de financement, le résultat est que les coffres de la Fabrique baissent beaucoup plus rapidement qu'ils ne se remplissent,

La présidente de la Fabrique, Denise Roy, estime que la situation est plus que préoccupante. « On peut parler d'état d'urgence. En ce moment, nous n'avons que 15 000 $ dans nos coffres. Ça nous permet de survivre un autre mois tout au plus. C'est pourquoi c'est critique que les gens payent leur dîme et le chauffage le plus rapidement possible sinon on ne pourra plus rouvrir l'église. Ça signifie qu'on aurait plus de funérailles, de baptêmes, de mariages et de sacrements pour nos jeunes. »

La présidente de la Fabrique ajoute qu'il en va du devoir des paroissiens de s'impliquer financièrement s'ils tiennent à leur église. « Le chauffage à lui seul nous coûte 7 000 $ par mois. À cela, on doit ajouter les coûts de téléphonie, d'internet, l'éclairage, les frais gouvernementaux, les articles eucharistiques, le salaire de la secrétaire et du prêtre et le loyer. Si tout le monde payait sa dime et le chauffage, on pourrait continuer. »

Outre les célébrations eucharistiques, la Fabrique s'occupe aussi des paniers de Noël et de la Guignolée chaque année pour les familles à faible revenu. Elle peut aussi fournir les certificats de mariage et de naissance au besoin aux paroissiens.

Des décisions importantes devront être prises au cours des prochains mois à savoir quel sera l'avenir de l'église. « Lorsque nous pourrons tenir une rencontre paroissiale, nous le ferons. En attendant, nous voulons entendre les suggestions et les idées de nos paroissiens sur la situation actuelle », poursuit Denise Roy.

La balle est donc dans le camp des paroissiens. Puisque les rencontres et les messes sont inexistantes actuellement, les gens peuvent communiquer avec la Fabrique pour faire un don ou offrir des suggestions pour aider l'église à se sortir de ce pétrin. « Il en va de la survie de notre église », conclut Denise Roy.

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