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27 décembre 2021

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Un Sergent militaire de Mont-Louis en mission en Ukraine

FORCES ARMÉES CANADIENNES

Guillaume Lemieux

©Photo Gracieuseté

Guillaume Lemieux perpétue la tradition d'amener le drapeau de Mont-Louis dans chacune de ses missions.

Le Sergent Guillaume Lemieux vit actuellement sa troisième mission à l'étranger depuis son enrôlement dans les Forces armées canadiennes. Cette fois-ci, c'est en Ukraine qu'il a été déployé.

Guillaume Lemieux est né à Saint-Maxime-du-Mont-Louis. C'est là qu'il a grandi et une bonne partie de sa famille y habite encore. Après y avoir passé les premières années de sa vie, Guillaume s'est joint aux Forces armées canadiennes avec qui il sert depuis maintenant17 ans. Il a eu l'occasion de se rendre en mission à deux reprises en Afghanistan, soit en 2007 et en 2010 avant de réorienter sa carrière vers l'école des recrues à Saint-Jean-sur-Richelieu où il a enseigné pendant quatre ans. 

En 2019, Guillaume Lemieux était de retour à Valcartier pour ultimement être déployé en Ukraine où il sert maintenant depuis septembre dernier. « Il s'agit d'une mission d'aide à l'instruction. Le Canada est donc présent depuis 2015 pour aider à former leurs soldats. »

Aujourd'hui, la proportion de formateurs canadiens est de 25 % alors que l'armée ukrainienne a repris le collier depuis les dernières années. « Nous les aidons dans leur préparation pour retourner au front dans les régions attaquées. Comme la situation peut évoluer rapidement, nous pourrions être rapatriés au pays puisque ce n'est pas dans notre mission d'aller au front », précise le Sergent Lemieux.

Quant au travail que doit accomplir le Mont-Louisien, il s'agit principalement d'analyser ce que font les militaires ukrainiens, de leur apporter du soutien logistique et administratif, de parfaire leur enseignement et de participer aux entraînements en tant qu'observateurs. « Je suis en charge d'une petite équipe de trois personnes rattachées à l'école Sapeur de l'armée ukrainienne. Ça peut se comparer à une journée type d'un enseignant. »

Accueil chaleureux

Contrairement à une mission en pleine crise comme en Afghanistan, la mission en Ukraine est beaucoup moins tendue et les relations entre l'Ukraine et le Canada sont très bonnes. D'ailleurs, l'armée canadienne y est très bien accueillie. « Il n'y a pas de friction et les soldats ukrainiens sont très ouverts à nos idées. D'ailleurs, mon approche est très axée sur la discussion plutôt que d'imposer mes points de vue. Lorsqu'il y a un enjeu, on en parle et on le règle en groupe. Comme les Ukrainiens sont des gens fiers, ils veulent participer aux décisions et ça fonctionne bien de cette façon. Je crois que j'ai gagné leur confiance puisqu'un de mes homologues ukrainiens m'a récemment de la confiture de fraises cuisinée par sa femme », ajoute-t-il. 

Par ailleurs, même si la menace plane toujours, le contexte est différent des missions au Moyen-Orient. « En Afghanistan, nous étions dans des tentes dans le désert avec un téléphone satellite pour 35 gars alors qu'ici, nous avons tous une chambre avec douche et accès internet. Il nous est donc possible de parler avec nos proches tous les jours. Lorsque la rapidité de la connexion internet est un des irritants de nos jeunes soldats, on peut dire qu'on est confortable », rigole-t-il.

Pour Guillaume Lemieux, la mission se poursuivra visiblement jusqu'au printemps prochain. Après coup, il entend bien revenir dans la région où il a des amis et de la famille un peu partout le long du littoral. « J'essaie d'y retourner chaque année. On a encore une petite maison qu’on loue présentement à Mont-Louis. De plus, j'ai joué mon hockey mineur à Matane et à Sainte-Anne-des-Monts; j'ai donc plusieurs amis proches à visiter. »

En attendant le retour au pays, le sergent a amené un peu de son coin de pays en Ukraine. « Lors de ma première mission en Afghanistan, nous étions trois gars de Mont-Louis au même endroit, au même moment. Le maire de l'époque, Paul-Hébert Bernatchez m'avait envoyé un drapeau de Mont-Louis pour que nous puissions nous prendre en photo. Depuis ce temps, c'est devenu une tradition et je l'amène avec moi à chaque déploiement. »

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