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20 mai 2021

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Protection de la langue française en région: entrevue avec le ministre Simon Jolin-Barrette

RÉFORME DE LA LOI 101

Simon Jolin-Barrette

©Photo Hebdo Rive Nord-Caroline Babin

Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette propose, à son avis, une version plus musclée de la loi 101.

Si la nouvelle mouture de la langue française du ministre Simon Jolin-Barrette aura davantage d'impacts dans les grands centres urbains, elle aura aussi des répercussions en région, spécialement pour favoriser l'intégration des immigrants dans leur nouvelle terre d'accueil.

La loi 96 qui  à la loi 101 concernant la protection de la langue française s'articule autour de cinq points principaux. Premièrement elle prévoit d'inscrire à la constitution que le français est la seule langue officielle et commune partout au Québec. Elle prévoit aussi la création d'un ministère de la Langue française et d'un poste de commissaire pour traiter toute plainte en lien avec le non-respect des dispositions de la loi.

Plus concrètement, la prédominance du français devra être visible sur les affichages commerciaux, les entreprises auront l'obligation d'offrir un service en français à toute personne qui en fera la demande. Les travailleurs ont aussi le droit de travailler dans la langue de Molière. Finalement, le ministre Jolin-Barrette a annoncé que la langue d'intégration des immigrants devra être le français et qu'il faciliterait cette disposition de la loi.

C'est d'ailleurs cet aspect qui a été abordé avec le ministre, spécialement pour des régions comme le Bas-Saint-Laurent ou la Gaspésie où des immigrants s'installent sans savoir à quelle porte cogner pour obtenir des services.

En ce sens, Simon Jolin-Barrette parle d'un guichet unique destiné à la francisation et de dispositions particulières pour permettre aux immigrants d'apprendre le français à même leur lieu de travail. « En raison de la pénurie de main-d'œuvre partout au Québec, beaucoup d'immigrants s'installent en région. On veut toutefois s'assurer d'une bonne intégration à la culture québécoise et ça passe par une connaissance de la langue française. C'est pourquoi on veut rendre possible la francisation directement en entreprise pour éviter un retour vers Montréal. »

Concrètement, chaque cas sera traité selon les besoins spécifiques des entreprises. Le ministre parle d'une francisation « clé en mains ». Le nouvel organisme Francisation Québec pourrait alors envoyer des formateurs en entreprise ou des cours en ligne pourraient aussi être possibles. « On va prendre tous les moyens pour le faire. On va s'adapter aux besoins des entreprises. Si les employés doivent s'absenter de leur lieu de travail pour suivre un cours, les employeurs pourraient recevoir une subvention salariale. Ce sont toutes des possibilités que nous étudions en ce moment mais l'idée est vraiment de rendre le tout le plus simple et le plus rapide possible autant pour l'employeur que la personne immigrée. »

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