12 avril 2021

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Gracieuseté

Anthony Létourneau est un passionné de technologies et de robotique.

Le jeune homme de 19 ans est l'un des cinq boursiers au Québec sur un total de 30 pour le Canada tout entier. Au total, ce sont 6 084 candidats qui ont soumis leur candidature pour obtenir l'une de ces bourses. « Il fallait remplir un très long formulaire, faire une introspection sur ce qu'on a accompli et ce qu'on souhaite faire plus tard. C'était donc beaucoup de travail uniquement pour cette étape. J'ai ensuite reçu des nouvelles en décembre dernier pour m'annoncer que j'étais demi-finaliste. S'en est suivi une première ronde d'entrevues et une dernière série d'entrevues pour déterminer les boursiers. »

Au terme du processus, Anthony Létourneau a ainsi reçu la bonne nouvelle qu'il était l'un des récipiendaires d'une bourse de 100 000 $ qui sera attribuée sur quatre ans. On parle de 10 000 $ par année pour les frais de scolarité et une autre tranche de 10 000 $ pour les frais de subsistance. « Ça va me permettre d'aller étudier à une université de mon choix parmi les 25 partenaires de la Fondation Loran en plus d'avoir accès à un réseau de mentorat et trois stages d'été que je pourrai réaliser au Canada ou à l'extérieur. Il y aura aussi des retraites prévues entre les boursiers. Cette année, on doit partir pour une expédition dans un Parc national afin de vivre l'expérience à fond et tisser des liens entre nous. »

Passionné de robotique

Anthony Létourneau est déjà un nom qui résonne dans la communauté matanaise, notamment grâce à son implication dans l'équipe Supertronix où l'objectif était de créer un robot de toutes pièces en respectant des normes très précises sur ses capacités d'action.

Le jeune homme a aussi créé sa propre entreprise en 2017 baptisée 3D Tony. Il réalise des projets à l'aide d'une imprimante 3D. Lorsque la pandémie s'est invitée dans nos vies, l'étudiant en sciences de la nature au Cégep de Matane en a profité pour imprimer plus de 1 000 visières de protection. « Mon initiative a permis d'en fournir au réseau de la Santé. C'était ma façon de faire ma part pour la lutte contre la Covid. Chaque visière prend environ une heure à imprimer », confie-t-il.

C'est donc sans surprise qu'Anthony Létourneau envisage un avenir en technologies. « La bourse m'ouvre de nouvelles portes. Je n'aurais jamais pu envisager aller à l'extérieur pour les études et les stages. Toute l'expérience autour de l'obtention de cette bourse est très enrichissante aussi sur le plan personnel. Quant à l'avenir, je convoite des études en génie pour éventuellement peut être travailler dans une agence spatiale ou avoir ma propre entreprise dans le domaine. »

Pour Anthony Létourneau, c'est d'abord la passion qui le guide et le motive à se dépasser pour toujours aller plus loin. « Mon équipe de robotique m'a beaucoup apporté et j'ai aussi puisé beaucoup de motivation dans l'entreprise que j'ai créée. C'est donc plusieurs personnes mais surtout la passion qui m'allume qui font que je suis aujourd'hui un boursier Loran », conclut-il.