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20 janvier 2021

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Les enseignants du Cégep de Matane se dotent d'un mandat de grève

REVENDICATIONS SYNDICALES

Cégep de Matane

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Les enseignants du Cégep de Matane ont voté pour un mandat de grève à 80 %.

Les 150 enseignants affiliés au Cégep de Matane se sont dotés d'un mandat de cinq journées de grève à prendre lorsque le moment sera jugé opportun.

On parle de 120 enseignants qui travaillent directement Cégep de Matane, 15 qui sont à l'emploi du Groupe Collégia ainsi que 15 autres qui travaillent au Centre matapédien d'études collégiales d'Amqui. Le vote de grève appuyé par 80 % des membres a été adopté mardi.

Plusieurs points sont en litige à la table des négociations à commencer par la précarité d'emploi, mais également des considérations salariales et la charge de travail accrue liée à l'enseignement en ligne. Selon le vice-président du syndicat du personnel enseignant du Cégep de Matane, Yannick Malouin, exprime l'exaspération des membres face à la stagnation des négociations. « Nous en sommes au point mort depuis un an. Il y a aucune avancée significative même si le gouvernement lui-même nous a ramené à la table pendant la crise sanitaire alors que le syndicat souhaitait alors prendre une pause le temps que la situation se résorbe. »

En ce qui a trait aux demandes syndicales, on retrouve la précarité d'emploi en tête de liste. « Les contrats d'emplois se négocient de session en session au gré des inscriptions étudiantes. Or, si on ne peut pas prévoir le nombre d'élèves qui s'inscriront aux différents cours, on pourrait mettre davantage d'efforts sur le recrutement ou du moins offrir des postes permanents à temps partiel. Il y a des enseignants qui ont des charges de cours à chaque session depuis plus de 15 ans mais n'ont jamais eu de statut permanent », explique Yannick Malouin.

Pour ce qui est des revendications salariales, le syndicat demande une hausse de 6 %. « Actuellement, nous sommes encore très loin entre ce qui est demandé et ce que le gouvernement nous offre », exprime le vice-président.

Finalement, l'enjeu de l'enseignement à distance amène, selon le syndicat, une charge de travail supplémentaire au corps professoral. Yannick Malouin rapporte que les enseignants doivent se préparer davantage pour des cours à distance puisque le temps d'attention est hautement réduit en ligne. « On ne peut pas s'attendre à ce que des élèves écoutent un cours magistral très longtemps sans être distraits par autre chose. Les enseignants doivent donc préparer beaucoup plus d'ateliers, de quiz et de contenu alternatif pour meubler les cours. Il n'y a moins de place à l'improvisation pour amener les étudiants sur une discussion lorsqu'on est à l'extérieur de la salle de classe. Les enseignants doivent préparer beaucoup de matériel parce qu'on ne sait jamais ce qui va fonctionner en ligne. »

Finalement, outre les moyens de pression déjà lancés comme le report à la dernière minute du dépôt des évaluations et le boycott de certaines activités prévues avec la direction, l'heure est maintenant à la menace de grève. « C'est le moment d'augmenter la pression. On peut toutefois affirmer que les journées de grève ne seront pas prises avant la mi-février », conclut Yannick Malouin.

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