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03 septembre 2020

Les propos du Dr Lacroix : Mise au point

Suite à l'article tendancieux et diffamatoire publié la semaine dernière dans le Journal de Québec, il m'apparaît important de corriger certains éléments reportés.

Dans un premier temps, je tiens à mentionner qu’au cours des 10 dernières années, j'ai participé bénévolement à des centaines d'entrevues dans les médias. Au meilleur de mes connaissances, j’ai parlé dans ces entrevues d’une multitude de sujets : grippe saisonnière, listériose, vaccination, zona, prévention, etc. J'ai toujours pris plaisir à contribuer d’informer la population sur le domaine de la santé, domaine parfois anxiogène et difficile à comprendre pour le commun des mortels. Jamais en 10 ans je n'ai reçu de plainte de quiconque ayant écouté mes entrevues et je crois bien humblement que celles-ci étaient généralement appréciées vu les commentaires très positifs que je recevais.

Au mois de mars, CHOI 98.1 Radio X Québec m'a demandé si je pouvais participer à une chronique quotidienne afin d'informer les auditeurs sur l'évolution de la pandémie de COVID-19. En 3 mois, j'ai fait une cinquantaine d'entrevues sur le sujet à cette station ainsi qu’à d’autres, notamment le FM 93, WKND 91.9 et ÉNERGIE 98.9. J’ai dû investir des centaines d'heures de travail de préparation et de recherches au total, mon objectif étant de fournir l'information la plus exacte possible.

Je comprends bien la responsabilité que nous avons en tant que médecins de devoir informer les gens avec la plus grande rigueur et selon la science médicale reconnue. Toutefois, lorsque nous commentons une situation nouvelle et unique comme c’est le cas avec la pandémie actuelle, il est plus difficile de s'avancer puisque plusieurs éléments évoluent à grande vitesse et qu’il n'existait, au départ, aucun consensus ni protocole reconnu afin de bien gérer une telle crise.

De nombreux sujets ont été abordés lors de mes entrevues (confinement, port du masque, mutation, médicaments, l’approche d’autres pays et bien d’autres), toujours avec un angle aussi objectif que possible et basé sur un maximum d'évidences scientifiques disponibles.

Plusieurs autres médecins ont participé aux débats. Par exemple, au Québec, l'association des pédiatres a réclamé publiquement en juin qu'on abolisse la règle de distanciation physique de deux mètres dans les écoles, cette règle limitant, selon eux, les interactions chez les enfants, ce qui peut avoir un impact négatif sur leur apprentissage. Des associations de médecins spécialistes ont aussi sonné l'alarme concernant l'augmentation des délais secondaires et la baisse du volume des activités médicales. Cette situation était alarmante à leurs yeux dû au fait que cela risquait de causer de plus en plus de complications chez les patients dont la condition peut se détériorer en l’absence de traitement, notamment ceux souffrant de cancers ou de maladies cardiaques.

En ce qui me concerne, j’ai tenté d’avoir des propos aussi neutres et tempérés que possible. En aucun temps je n’ai recommandé le non-respect des règles sanitaires en vigueur. Les importantes mesures de sécurité qui ont été mises en place dans nos cliniques dès le mois de mars en témoignent. Rappelons-nous qu’au début de la pandémie au Québec, en mars dernier, un climat particulièrement morose régnait, causé en grande partie par les nombreuses affirmations pessimistes communiquées dans les médias. Dans mes entrevues, je souhaitais offrir un point de vue différent, plus optimiste, de façon à ouvrir l’esprit de mon auditoire, sur les possibles avancés thérapeutiques, entre autres. C’est peut-être ma nature d’entrepreneur qui est ressortie, c’est-à-dire d’être toujours en mode solution et résolution de problèmes.  

Cela étant dit, j'ai malgré tout fait l'objet de plaintes d’auditeurs. Tout ceci a nécessité un entretien avec mon ordre professionnel il y a quelques semaines. L’entrevue visait à compléter leur enquête et à obtenir ma version des faits sur les plaintes qui avaient été déposées au sujet de mes entrevues à la radio et de certains propos et partages sur mon compte Facebook personnel. Lors de la rencontre, j’ai proposé de fermer mon compte Facebook et de m'abstenir dans le futur d’émettre des opinions dans les médias concernant la pandémie et les mesures sanitaires en vigueur. J’ai l’intention de continuer à respecter l’entente intervenue avec le Collège des médecins et je comprends d’ailleurs leur position.

En terminant, je tiens à m'excuser sincèrement pour tout propos jugé offensant que j'ai pu tenir à la radio ou sur Facebook. Je me suis avancé sur des sujets controversés, mais sans aucune intention malicieuse, bien au contraire. Je demeure convaincu que les réflexions des médecins sont essentielles pour échanger sur les diverses facettes de cette pandémie et de sa gestion par les autorités sanitaires. C’est par cette saine communication que nous aboutirons un jour à la découverte de remèdes et de procédures fiables et efficaces basées sur la science. Depuis le début de la pandémie, nous avons appris beaucoup de choses sur la COVID-19 et nous continuerons d'en apprendre dans les mois à venir. Ce n’est pas en tentant de bâillonner les médecins que nous arriverons à faire avancer la science et à vaincre ce type de virus.

Sincèrement,

Marc Lacroix, Md

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