Points de contrôle entre le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie: des directives évolutives et confuses

COVID-19

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Un point de contrôle a été érigé aux Méchins, soit la limite administrative entre le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie.

Alors que des points de contrôle ont été implantés aux frontières entre le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, bien des questions restent en suspens sur la rigidité de l'application des règles pouvant permettre le passages des gens de chaque côté des frontières.

Selon plusieurs de nos sources bien informées, trois scénarios étaient sur la table pour les déplacements entre les deux régions voisines. Le premier était d'implanter des points de contrôle dans le secteur du KRTB afin que la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent ne fassent qu'une seule région sanitaire.

Un deuxième scénario a été évoqué afin que la frontière soit érigée à Mont-Joli. Finalement, le troisième scénario voulait qu'un point de contrôle soit à la limite administrative entre le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie, soit aux Méchins et dans le secteur de Routhierville/Saint-Florence.

Les deux directions de la santé publique ont eu des discussions à savoir si le contrôle entre les deux régions devait être costaud ou plus léger en raison des liens naturels qui unissent certains secteurs comme la Haute-Gaspésie et La Matanie. Au départ, il avait été conclu qu'il n'y aurait pas de frontières entre les deux régions mais la décision a été revue au courant de l'après-midi. Ainsi, pendant un peu plus d'un heure, le discours tenu en Gaspésie n'était pas le même qu'au Bas-Saint-Laurent. La décision de respecter les limites administratives régionales a finalement été retenu comme scénario.

Cette confusion émane du fait que les élus ne sont pas tous d'accord sur la liberté de déplacement entre les deux régions. Certains estiment que la Gaspésie devrait s'isoler du Bas-Saint-Laurent alors que d'autres estiment qu'il existe déjà trop d'interactions essentielles entre les deux régions pour les séparer l'une de l'autre.

Lors du point de presse du directeur de la Santé publique du Bas-Saint-Laurent, Dr Sylvain Leduc, il lui a été posé comme question s'il était possible pour un résident de la Gaspésie d'aller faire son épicerie à Matane par exemple. Il a répondu à l'affirmative, expliquant que les deux régions étaient dans une situation sanitaire similaire.

L'auteur de ces lignes s'est rendu au point de contrôle situé aux Méchins et a tenté l'expérience. Le sympathique patrouilleur a expliqué que les directives acheminées étaient évolutives et que les policiers s'adaptaient à mesure que de nouvelles mesures leur étaient fournies. Le patrouilleur a ensuite expliqué qu'il n'était pas possible de traverser un point de contrôle pour aller faire l'épicerie pour soi-même mais qu'il était permis d'y aller pour une personne de 70 ans et plus.

Dans un contexte unique et sans précédent où les directives doivent être émises et appliquées très rapidement, on comprend qu'il peut y avoir une certaine période de confusion et d'adaptation au fur et à mesure que des cas spécifiques font surface. Le directeur de la Santé publique du Bas-Saint-Laurent, Sylvain Leduc a d'ailleurs affirmé que les directives pourraient évoluer dans les prochains jours.

Du côté de la Direction de la santé publique de la Gaspésie et des Îles, aucune communication officielle n'a été envoyé aux médias jusqu'à maintenant.

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