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13 décembre 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Deux congédiements et une démission chez les pompiers de Cap-Chat

SERVICE INCENDIE DE CAP-CHAT

Pompiers

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Les pompiers Jean-Denis Blanchette, Jean-François Cameron, Richard Pelletier, Olivier Chrétien, Dominic Sergerie, Dany Simard et Josée Comeau.

Les pompiers, Richard Pelletier de Jean-Denis Blanchette, ont été congédiés par la ville de Cap-Chat alors que la pompière Josée Comeau a démissionné de son poste.

Le 3 décembre dernier, les pompiers de Cap-Chat devaient rencontrer la mairesse Marie Gratton ainsi que le directeur incendie, Steve Dumont pour discuter de la nouvelle structure au sein du service. Or, il a été demandé à ce que les officiers soient d'abord rencontrés, puis les autres pompiers par la suite. Cette exigence de la municipalité n'a pas été bien accueillie et une prise de bec s'en est suivie entre la mairesse et les pompiers Pelletier et Blanchette.

Les principaux intéressés ne nient pas que le ton ait monté mais affirment en même temps qu'il n'y a jamais eu de parole menaçante. La prise de bec se serait résumée à un échange de mots sur la hiérarchie et le manque d'écoute. D'un côté, la municipalité estime que le ton utilisé était agressif et intimidant. De l'autre côté les pompiers affirment qu'ils n'ont jamais pu être écoutés et que la mairesse a fait preuve d'un manque de respect envers eux.

À la suite de cette altercation, le conseil de ville de Cap-Chat a rédigé une résolution adoptée à l'unanimité afin de congédier Jean-Denis Blanchette et Richard Pelletier pour insubordination ainsi que pour avoir incité leurs collègues à se dresser contre l'employeur. Cette résolution de congédiement a été signifiée aux pompiers par huissier mercredi en fin d'après-midi. « 29 ans de service et je suis remercié de cette façon. C'est très exagéré et très déplorable », affirme Jean-Denis Blanchette.

Même son de cloche du côté de Richard Pelletier qui compte 22 ans de services au sein des pompiers de Cap-Chat. « Ça me fait terriblement mal au cœur parce que je suis là d'abord pour sauver des vies. Et là, on me punit parce que j'ai voulu me débattre pour améliorer la situation au sein de la caserne. »

Quant à la municipalité, elle estime que les pompiers ont fait preuve de manquements graves qui sont incompatibles avec la fonction qu'ils occupent.

Mouvement de solidarité

Les congédiements des pompiers Pelletier et Blanchette ont eu un effet d'entraînement chez leurs collègues. La pompière Josée Comeau, qui compte 12 ans d'expérience a remis sa démission à la suite des événements de la semaine. Quant aux autres pompiers, ils demeurent solidaires de leurs collègues. « C'est un manque de respect et un manque de classe pour des pompiers qui ont travaillé pendant des années pour leur population. La moindre des choses aurait été qu'ils se fassent rencontrer par la ville pour qu'on leur explique la situation. Mais non. Lettre par huissier. Fini. Aucune argumentation possible », déplore le jeune pompier, Olivier Chrétien

Le lieutenant Jean-François Cameron en avait aussi gros sur le cœur à la suite du congédiement de ses collègues. « C'est une situation extrêmement déplorable qui aurait pu être réglée autrement. Ce qui s'est passé ne justifie nullement d'en venir à des mises à pied. C'est cavalier d'agir ainsi et ça fait preuve d'un gros manque de respect. »

L'ensemble des pompiers présents à la rencontre sont d'avis qu'une réprimande, ou à la limite, une suspension, aurait été plus que suffisant. « Ce n'est pas très invitant pour des aspirants pompiers de voir que la ville n'a pas plus de considération pour des hommes qui comptent 29 et 22 ans de services », ajoute Olivier Chrétien qui mentionne également que l'équipe des pompiers de Cap-Chat perd l'un des meilleurs opérateurs de pompe du service.

Devant cette situation, les pompiers demandent à la ville de Cap-Chat de revoir sa décision et de réintégrer les pompiers Pelletier et Blanchette sur le champ.

Caserne pompiers

©Photo Gracieuseté

L'espace pour se changer est plutôt mince à la caserne de pompiers de Cap-Chat.

Caserne pompiers

©Photo Gracieuseté

Un abri sert de garage pour un véhicule d'intervention.

20 ans de demandes et d'attente

Cet événement entre la municipalité et le corps de pompiers de Cap-Chat serait le point culminant d'une situation qui perdure depuis 20 ans au sein du service incendie. « On nous donne de la formation mais nous n'avons pas d'équipement adéquat. Notre caserne est désuète et séparée en trois bâtiments dont un garage qui se résume à un abri tempo », explique Richard Pelletier.

« L'espace est tellement petit entre les murs et les camions que des pompiers ont déjà mangé un miroir sur le bord de la tête alors que d'autres se sont fait écrasés les orteils », ajoute Jean-Denis Blanchette.

« Lorsque nous sommes appelés à répondre à 16 pompiers, on doit faire attention de bien se stationner si nous voulons être capables de sortir le camion », précise Josée Comeau.

Ces revendications s'ajoutent à une longue liste de demandes qui tarde toujours à se concrétiser. « Nous recevons des formations pour le sauvetage en hauteur mais nous n'avons pas de cordage. Nous recevons des formations pour le sauvetage en mer mais nous n'avons pas de bateau. Nous sommes appelés à effectuer des interventions dans l'arrière-pays mais nous n'avons pas de VTT. En plus, nous avons un camion-citerne mais sans pompe, ce qui veut dire que si notre camion principal n'est pas disponible, nous devons attendre Sainte-Anne-des-Monts pour intervenir », ajoutent les pompiers.

Du côté de la ville, on affirme que le dossier de la caserne est présentement à l'étude mais que le tout prend un certain temps à concrétiser. « On ne peut pas tout corriger en deux ans », laisse tomber Marie Gratton.

Quant à la suite des choses, les pompiers souhaitent que l'harmonie règne à nouveau avec l'employeur. Toutefois, ces derniers entendent demeurer solidaires si le conseil de ville s'entête à maintenir sa décision de congédier leurs collègues. « On ne va pas démissionner puisqu'on a un devoir envers la population mais on n'en restera pas là », concluent-ils.

 

Caserne

©Photo Gracieuseté

La caserne de Cap-Chat est considérée comme étant désuète depuis de nombreuses années.

Commentaires

13 décembre 2019

Marc sy

Très triste pour ces personnes et on sais que l,emploi devient rare en région. Et avons besoin des gens performant ,aimant leurs citoyens, qui sauve des vies et du fait même au risque de leurs vies. Comme j,avais participé à une rencontre pour le sort de l,aréna de cap chat J,avais mentionné que tous les bâtiments de la ville municipale devenue désuet. Pourquoi ne pas utiliser l,Aréna pour centralisé tout le matérielles ,machineries ,les bureaux ainsi que l,emplacement et faire un seule endroit sécur, l,aréna ne sert que pour le Bingo les dimanches . L,aréna serait un lieu parfais pour ce genre activité municipale, tant qu',à rien faire vaut mieux que l,argent reçu pour les travaux de l,aréna sert à un endroit pour les travailleurs et citoyens.

13 décembre 2019

Perry Fournier

Déplorant. Quand le niveau d’écoute n’y est pas, il est concevable que le ton monte. Ce n’est pas une raison pour congédier de façon arbitraire des employers dévoués qui recherchent une amélioration des services. La mairesse semble plus rapide pour tirer sur la gâchette que pour répondre aux besoins. Désolant.

14 décembre 2019

lajoie nicole

je suis une contribuable et j`habite à cap chat je trouve ce là très injuste et mal intentionné de la part de la direction d`agir de cette manière envers nos pompiers après tant d`année de service . je suis avec vous de tout coeur et croyez moi au prochain mandat des élections je ne serais pas là sommes nous mal administré je me pose la question depuis assez longtemps. de ma part y en n`a quelques un qui pour moi vont perdre mon vote, es ce possible de retourner en arrière, pour moi rien n`est impossible.

14 décembre 2019

Guy Noel

Vous pouvez allez aux normes du travail, qui vont évaluer la situation et si cela est recevable vous pourrez inscrire une plainte relative à un congédiement fait sans cause juste et suffisante (ou injuste) (art. 124 à 131); Bonne Chance

14 décembre 2019

Linda Soucy

Une decision drastique qui n'a aucun sens ! Sommes - nous representes par une politique a la Donald Trump? Innacceptable de congedier 2 pompiers qui se sont dévouer a sauver des vies pendant toutes ces années ? Il y a toujours 2 cotes à une medaille mais dans ce cas-ci ca ne semble pas le cas ! J'espere de tout coeur quee Conseil de ville que nous citoyens de Cap-Chat a ons élus pour nous tepresrnter , reviseront leur devision ! Si les citoyens de notre ville n'ont plus le droit de parole sans quoi ils seront mis de côté , alors là on a un serieux problème !

15 décembre 2019

Clémence Vienneault

Moi je vous en donnerait une caserne avec une source de revenu récurrente en plus!( l’aréna tout le bas avec un peu d’aménagement et garder la salle Jourdain pour l’es bingo dont les profits de ces bingo serait remis aux pompiers pour l’entretien et achat d’équipement! Je ne connais pas tout les rouages mais c’a pourrait devenir le plus Important des services d’incendie! Considérant que Méchins et Grosse-Roches aussi vont tomber sans soutiens de Matane!

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