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12 décembre 2019

Le PDG de la STQ fait le point sur le retour du F.-A.-Gauthier, prévu avant les Fêtes

Traverse Matane–Godbout–Baie-Comeau

F.-A.-Gauthier

©Photo Archives - L'Avantage Gaspésien

Le F.-A.-Gauthier devrait quitter Lévis le 13 décembre pour se rendre à Matane, où la préparation finale du navire aura lieu ainsi que des essais en mer et à quai.

À l’occasion d’une conférence de presse tenue à Québec le 12 décembre, le PDG de la Société des traversiers du Québec, Stéphane Lafaut, a annoncé que le traversier emblématique de la société d’État, arrêté il y a près d’un an, devrait effectuer sa première traversée à Matane le 20 décembre. Une liaison aérienne sera aussi établie. M. Lafaut en a profité pour revenir sur cette saga ayant marqué l’année 2019.   

« Tout le monde a très hâte que le navire soit de retour. Nous en sommes très conscients, mais nous devons avoir la certitude que tout a été fait dans la plus grande des rigueurs avant sa remise en service. Nous sommes conscients que la patience et la confiance de nos clients ont été mises à rude épreuve durant la dernière année, qui nous a appris que n’étions jamais à l’abri d’un imprévu. Le temps des Fêtes étant une période où la planification revêt une importance toute particulière, nous souhaitons offrir la plus grande tranquillité d’esprit possible », a déclaré M. Lafaut dans son allocution, en annonçant la mise en place d’une liaison aérienne quotidienne entre Mont-Joli, Sept-Îles et Baie-Comeau du 21 décembre au 6 janvier inclusivement (à part les 25 décembre et 1er janvier), conscient aussi des déceptions engendrées par les annulations de traverse répétées du Saaremaa I cet automne en raison des conditions météorologiques. En plus du service maritime prévu durant cette période, deux allers-retours quotidiens entre les deux rives seront ainsi effectués en avion de façon continue, selon des horaires disponibles sur le site internet de la traverse et au 1 877 562-6560.

Quels travaux effectués ?              

« La remise en service du F.-A.-Gauthier a été notre priorité n°1 tout au long de l’année. Au cours de la dernière année, du temps et de l’argent ont été investis pour que le navire retrouve toute sa robustesse et sa fiabilité pour les décennies à venir », a poursuivi M. Lafaut, en expliquant que plusieurs interventions avaient eu lieu pour s’assurer de la prévisibilité du service à court et moyen terme. Selon le PDG de la STQ, une première cale sèche a eu lieu entre janvier et avril 2019, consacrée au démontage et à l’analyse des propulseurs, à l’origine de l’arrêt initial du navire. Des travaux de maintenance liés à la cale sèche intermédiaire de 2018 ont aussi été réalisés, ainsi que les travaux prévus pour la cale sèche de 2020, pour éviter un arrêt prolongé du navire l’année prochaine, qui surviendra néanmoins lors de l’arrêt technique réglementaire.

Stéphane Lafaut PDG STQ

©Gracieuseté STQ

Stéphane Lafaut, PDG de la STQ, lors de son intervention publique du 12 décembre, depuis Québec.

La STQ annonce avoir priorisé la réalisation de travaux concernant les problèmes liés au système de refroidissement des auxiliaires, qui fonctionnaient mal. « Ils ont été réglés de façon définitive, grâce à l’ajout d’un système indépendant », a avancé M. Lafaut. Selon lui, un autre problème, récurrent depuis 2015, aurait été réglé, soit celui de l’apparition de moisissures dans les ponts inférieurs du navire. À ce sujet, la STQ affirme avoir demandé la validation du CISSS du Bas-Saint-Laurent, pour obtenir des certitudes sur la qualité de l’air du traversier. « Les recommandations émises quelques jours après leur visite ont été promptement mises en place », a mentionné M. Lafaut.

Par ailleurs, afin de régler la problématique liée à la porte d’étrave, se soulevant pour laisser passer les véhicules, une intervention aurait eu lieu pour s’assurer du bon fonctionnement du système hydraulique servant à ouvrir et fermer cette porte. Le PDG de la STQ a ajouté qu’un contrat avait été octroyé pour des travaux d’analyse visant à s’assurer de la pérennité de l’intervention réalisée. Une approche graduelle sera enfin mise en place pour le retour du système d’alimentation en gaz naturel liquéfié. Pendant cette période, le navire fonctionnera ainsi au diesel marin. Des travaux dans ce domaine pourraient être effectués durant le prochain arrêt technique obligatoire du F.-A.-Gauthier.

La question des propulseurs               

Dans son allocution, M. Lafaut a pris le temps aussi de revenir sur la problématique ayant entouré la question des propulseurs, à l’origine de l’arrêt prolongé du navire. Profitant de travaux d’entretien planifiés les 17 et 18 décembre 2018, la STQ avait en effet décidé d’enquêter sur un changement constaté par l’équipage au niveau des vibrations du navire, l’occasion pour la société d’État de découvrir la présence de débris métalliques dans le système de lubrification des propulseurs. Des signes de dégradation des composantes internes de ces derniers ont été constatés par la suite durant la cale sèche d’urgence ayant débuté le 14 janvier. « En raison des recours légaux qu’elle envisage éventuellement, la STQ ne peut aborder la provenance de ces débris », a déclaré M. Lafaut, en ajoutant que la dégradation était telle qu’elle avait poussé la STQ à procéder au remplacement complet de toutes les composantes internes des propulseurs. Un système permettant la surveillance de l’état de ces derniers a aussi été installé pour détecter rapidement tout signe précurseur d’une nouvelle problématique.

F.-A.-Gauthier STQ traversier

©Gracieuseté Société des traversiers du Québec

Le F.-A.-Gauthier a été en cale sèche de janvier à avril 2019, puis à partir du mois de juillet, notamment en raison d'un problème de propulseurs.

Les recours possibles               

« La STQ se doit de bien évaluer les opportunités et les risques avant de se lancer dans des procédures légales qui pourraient s’avérer longues, complexes et coûteuses. Le cas échéant, nous prendrons les moyens nécessaires pour que les contribuables québécois récupèrent les sommes qui ont été engagées », a lancé M. Lafaut, en rappelant que la souscription à une assurance « coque et machinerie » avait permis à la STQ de bénéficier déjà du remboursement de 5 M$, un montant qui pourrait être bonifié, l’ensemble des réclamations n’ayant pas encore été acheminées à l’assureur. Quant au bilan financier du bris du F.-A.-Gauthier, sans compter l’achat du Saaremaa I pour 39 M$ et les coûts de son opérationnalisation, la STQ l’évalue à 21,6 M$, comprenant notamment les coûts des liaisons aériennes, la réparation des propulseurs, l’achat et les rénovations de l’Apollo, ou encore les travaux sur le F.-A.-Gauthier effectués au chantier naval.   

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