Saint-Ulric a débuté l’installation de sa nouvelle station de captage d’eau souterraine

Eau potable à Saint-Ulric

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Le maire de Saint-Ulric, Pierre Lagacé, espère que la population aura accès à de l’eau potable de meilleure qualité grâce à ce nouveau système d’ici à l’hiver 2021-2022.

À l’approche du temps des Fêtes, la population de Saint-Ulric a pu compter sur un cadeau attendu de longue date, le début des travaux d’installation de la station de captage d’eau souterraine, qui devrait alimenter les réservoirs municipaux d’ici à la fin de l’année 2021. Il s’agit de l’un des dossiers phares que le maire Pierre Lagacé souhaitait réaliser durant son mandat.

Le projet consiste à installer, à environ 7 km des réservoirs municipaux de la route centrale, sur un terrain près du rang 4, où une source intéressante avait été identifiée il y a dix ans, une station de captage d’eau souterraine puis des conduites afin d’alimenter en eau potable le village de Saint-Ulric, idéalement d’ici à l’hiver 2021-2022, selon une estimation du maire. D’ici là, les habitants devront compter sur le système actuel de captage des eaux de surface de la rivière Blanche, dont la mauvaise qualité génère régulièrement des avis d’ébullition, en raison notamment de sa concentration élevée en trihalométhanes. Selon certaines études mentionnées par l’Institut national de santé publique du Québec, ces THM, principalement formés par réaction du chlore (utilisé comme désinfectant) avec des substances organiques naturelles présentes dans la rivière, pourraient générer notamment des risques de malformations congénitales et de cancers de la vessie.

Les avantages de la nouvelle station de captage

À la suite de tergiversations, alors que les élus de Saint-Ulric avaient d’abord opté pour la construction d’une usine de traitement des eaux de surface de la rivière, une étude de la firme ARPO Groupe-conseil avait finalement estimé que l’installation d’un système de captage d’eaux souterraines, contenant moins de matières organiques, et par conséquent moins de risques de génération de THM, était un projet moins coûteux, estimé à environ 4,7 M$. Le maire tentera d’aller chercher des subventions au cours des prochains mois, ayant approché en ce sens la députée fédérale.

Après des processus d’appels d’offres, la Municipalité nouvellement élue en 2017 avait dû attendre ensuite les autorisations nécessaires de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) pour l’installation des conduites devant réunir cette station aux réservoirs actuels. La station de captage des eaux souterraines est en cours d’installation depuis le mois de novembre, dans un secteur où une source, après avoir creusé 42 puits dans les environs il y a plusieurs années, avait retenu l’attention pour la qualité et la quantité d’eau rencontrée sur place. Ce dernier détail n’a d’ailleurs pas facilité les travaux d’installation, qui ont nécessité plusieurs sondes filtrantes pour assécher le terrain afin de pouvoir y creuser le puits.

Selon le maire, les travaux devraient être achevés si tout va bien d’ici à la fin du mois de décembre. Des analyses supplémentaires seront effectuées par la suite après des tests de pompage. Les résultats donneront plus de détails sur la dureté de l’eau. Une dureté supérieure à 200 mg de carbonate de calcium par litre d’eau est tolérée par les consommateurs, selon les recommandations canadiennes, mais risquera de provoquer l’entartrage des canalisations d’eau chaude et des appareils ménagers. Selon Santé Canada, une eau est considérée comme très dure au-delà de 180 mg/L. M. Lagacé explique ainsi qu’au besoin, un adoucisseur sera installé par la suite avec un système de chloration, entre la station de captage et les réservoirs. La prochaine étape sera l’aménagement des conduites entre les deux, pour lesquelles des processus d’appel d’offres auront lieu, pour les plans et devis puis le choix de l’entrepreneur.

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