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18 octobre 2019

Une carcasse de femelle béluga retrouvée échouée à Petit-Matane, la 15e de la saison

Mammifères marins du Saint-Laurent

béluga Petit-Matane

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Une 15e carcasse de béluga a été retrouvée échouée cette saison sur les berges du Saint-Laurent. Il s’agit d’une femelle adulte découverte à Petit-Matane le 17 octobre.

Le jeudi 17 octobre, le corps d’une femelle béluga adulte a été retrouvé à Petit-Matane. Il s’agit de la 15e carcasse échouée sur les rives du fleuve cette année, soit le nombre moyen de bélugas découverts sans vie chaque année sur les berges du Saint-Laurent.

Selon Marie-Ève Muller, du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), la femelle échouée était déjà connue de l’organisme et porte le nom scientifique de DL 2585, les initiales correspondant au nom latin de l’animal, « delphinapterus leucas ». Sa présence a été notifiée le 17 octobre à l’occasion d’un appel auprès d’Urgences Mammifères Marins. Mme Muller précise que la femelle avait été aperçue vivante pour la dernière fois de source sûre en 2018, lors de l’un des relevés annuels effectués par le GREMM en bateau depuis 35 ans. Il s’agit d’une femelle adulte mesurant 3,55 mètres (11,6 pieds), connue par les scientifiques depuis 2007. La carcasse devrait être transférée vendredi matin à la faculté de médecine de Saint-Hyacinthe. En attendant, le corps avait été attaché hier en prévision de la tempête qui s’est abattue sur la région. À noter, comme le rappelle Mme Muller, que la découverte d’un corps de béluga à Matane ne signifie pas que le décès du mammifère a eu lieu dans les parages. En raison des courants du fleuve et des vents dominants, les échouages de bélugas décédés surviennent davantage sur la rive sud, dans le Bas-Saint-Laurent.

Une espèce en voie de disparition

Hasard du calendrier, le même jour, l’éducatrice en biologie Camille Proust publiait un article sur le site baleinesendirect.org, créé en 2000 par le GREMM, voué à la recherche scientifique sur les baleines du Saint-Laurent. Intitulé « Des contaminants rendraient les gènes fous ! », cet article explique que, sous réserve d’études supplémentaires pour corroborer leur hypothèse, des chercheurs sont parvenus à déterminer un lien direct entre plusieurs contaminants dans le fleuve et leur impact sur des fonctions biologiques importantes comme le métabolisme énergétique, la réponse au stress et la reproduction. De quoi alerter l’opinion sur l’origine anthropique des échouages constatés chaque année auprès de la population.

L’organisme explique que, selon Pêches et Océans Canada, basé sur le suivi des carcasses depuis 1982 et plusieurs inventaires effectués lors de survols aériens, la population des bélugas du Saint-Laurent tournerait autour du millier d’individus, soit dix fois moins qu’en 1885. L’animal figure sur la liste des espèces en voie de disparition du Canada et bénéficie à ce titre d’une protection fédérale. Leur population mondiale est estimée à 80 000 individus. Au Québec, la création du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent a eu lieu notamment en 1998 pour protéger l’espèce, décimée par une chasse intensive qui a pris fin en 1979. Selon Pêches et Océans Canada, « la pollution, la diminution des ressources alimentaires, le dérangement par les humains et la dégradation de l’habitat sont considérés comme les menaces principales au rétablissement de la population ».

Pour signaler rapidement tout cas de baleine ou de phoque en difficulté ou mort, il est possible d'appeler au 1 877-722-5346 ou au 418 235-1999. 

béluga Petit-Matane

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Une quinzaine de bélugas sont retrouvés échoués chaque année sur les berges du fleuve Saint-Laurent.

Commentaires

18 octobre 2019

gilles robichaud

il n'y a pas asser d'égout qui se déverse dans le st laurent , les grande ville montréal québec et j'en passe qui déverse leur égout dans le fleuve , il n'est pas surprenant que les animeaux et la flore en subisse les conséquences et sans parlé des hêtres humain

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