Près de 500 anciens viennent célébrer les 50 ans de la polyvalente de Matane

Des visiteurs qui auraient arpenté ce soir-là l’avenue Saint-Rédempteur de Matane n’auraient pas manqué d’être surpris par le nombre de véhicules garés sur le stationnement de la polyvalente ainsi que par les lumières visibles à tous les étages malgré l’heure avancée de la soirée. À la place des élèves déambulant traditionnellement dans les couloirs, les lieux ont accueilli ce jour-là d’anciens étudiants, dont certains n’avaient pas remis les pieds sur place depuis la fin de leurs études. « Ça a beaucoup changé ! Le nombre de casiers a énormément diminué et les murs sont plus colorés qu’à mon époque », a réagi l’un des participants, tandis que d’autres anciens se retrouvaient par promotion pour se faire photographier et immortaliser leurs retrouvailles. Une autre se souvenait que près de 2 000 élèves étudiaient entre ces murs au secondaire 3, 4 et 5, contre 800 élèves aujourd’hui pour l’ensemble des cinq ans de formation.

Après la soirée protocolaire ayant débuté aux alentours de 19 h 30, une découpe symbolique de ruban officiel s’est de nouveau tenue pour souligner les 50 ans de l’établissement, dont la devanture extérieure a été complétée au cours des dernières semaines par l’installation de quelques mots, à la suite de l’inscription du nom de l’école : « Depuis 1969… ». Un ancien de la polyvalente, Charlie Turcotte, finissant en soudage au Centre de formation professionnelle, a eu l’honneur de participer au projet.

Une soirée riche en activités            

Par la suite, l’événement s’est poursuivi par une prise de photo de groupe dans la salle Albert B. Lavoie puis une visite libre dans les couloirs du bâtiment ainsi que différentes salles où étaient diffusées des vidéos rendant hommage aux 50 ans des lieux tandis que d’anciens albums invendus des finissants étaient sortis de leur placard. Vin d’honneur, exposition de photographies historiques en collaboration avec Romain Pelletier, de la Société d’histoire et de généalogie de Matane, soirée dansante avec l’animation du DJ Éric Levasseur, récolte par écrit de souvenirs divers des participants, hommage aux exploits sportifs de l’école et bavardages dans les couloirs entre anciens camarades de classe ont été au cœur de la soirée. « Il était essentiel de retrouver dans les murs de cette institution le développement du sentiment d’appartenance auprès de ses élèves et de son personnel », a déclaré Andrée Métivier, du comité organisateur.

L’hommage des élus           

Évoquant leur implication respective, à différentes époques, au sein du conseil étudiant, deux anciens aujourd’hui sur le devant de la scène, Jérôme Landry et Pascal Bérubé, ont chacun rendu hommage à l’institution qui les a vus grandir. « Comme maire, ce que j’aime beaucoup, c’est de voir la quantité de personnes qui sont venues ce soir. Il est intéressant de voir que plusieurs d’entre vous, partis à l’extérieur au fil des années pour leur carrière ou leurs études, ont décidé de revenir à Matane pour prendre leur retraite. Ça donne l’impression que les gens ont la nostalgie de leur ville », a-t-il mentionné, en remerciant l’ancien directeur Cléo Nadeau et en soulignant les combats d’un autre temps poursuivis à cette époque, dont l’interdiction de fumer dans les classes.

Ovationné par l’assemblée, Pascal Bérubé n’a pas manqué d’avoir une pensée émue pour son père, Yves-Alban, décédé en 2017, ayant enseigné à la polyvalente de 1969 à 1996. « C’est une école chère à mon cœur. Ici même, en 1991, j’ai fait mon premier discours politique pour le conseil étudiant de la polyvalente. À l’époque on gérait la cantine étudiante, la radio étudiante, le code vestimentaire. J’ai gagné ma première élection ici. Jamais je n’aurais cru que je viendrais au 50e anniversaire comme chef d’une formation politique », a-t-il lancé devant l’assemblée, en rendant hommage aux travailleurs chevronnés de l’éducation. « Si je n’avais pas les fonctions que j’ai présentement, c’est probablement le métier que j’exercerais avec vous dans cette polyvalente », a-t-il conclu, en soulignant la présence de son ancienne enseignante de maternelle, Céline Lefrançois, présidente de la Commission scolaire. Campagne électorale oblige, à noter que Kristina Michaud et Rémi Massé avaient aussi effectué le déplacement.