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16 octobre 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La piscine de Sainte-Anne-des-Monts forcée de réduire ses heures d'ouverture par manque de main-d'œuvre

PISCINE MUNICIPALE

Piscine SADM

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

La piscine municipale de Sainte-Anne-des-Monts se bute à une sérieuse pénurie de main-d'oeuvre.

La piscine municipale de Sainte-Anne-des-Monts n'échappe pas à la pénurie de main-d'oeuvre qui sévit dans plusieurs secteurs d'emploi au Québec. Celle-ci se voit ainsi contrainte de limiter ses heures d'ouverture.

Les bains libres du dimanche sont ainsi suspendus jusqu'à nouvel ordre. Il s'agit du deuxième automne consécutif que la piscine est fermée, faute d'employés. Pour la responsable, Lucie Bélanger, cette problématique est véritable casse-tête puisque plusieurs facteurs freinent la rétention de personnel. « Pour être en charge d'un bain, un employé doit avoir une formation de sauveteur national et être âgé de 17 ans et plus. Or, la formation (d’assistant-sauveteur jusqu’à sauveteur national ainsi que le cours de moniteur) est d'une durée de 130 h et coûte 1 000 $. De plus, à 17 ans, la majorité des jeunes quittent la région pour aller au Cégep. »

En 2004, Lucie Bélanger était en mesure de couvrir les 32 heures d'ouverture de la piscine avec environ huit employés. Aujourd'hui, elle en est à embaucher son 39e employé et ne réussit toujours pas à combler les heures. « Ce n'est pas du tout la même chose qu'il y a 15 ans. Aujourd'hui, certains jeunes veulent travailler entre 1 et 3 heures maximum par semaine. Si l'on ajoute les activités sportives, l'école et le fait que certains étudient à l'extérieur, on se retrouve dans une situation où nos heures ne sont pas remplies. »

Formation payée

Pour tenter de régler cette situation, la piscine offre de payer la formation en partie ou en totalité. Ainsi, un sauveteur qui s'engage à travailler minimum 10 h par saison pendant trois saisons verra sa formation lui être remboursée à 50 %. S'il s'engage pour cinq saisons, elle sera payée dans son entièreté. Cette solution n'est pas unique au Québec puisque plusieurs piscines se voient contraintes d'aller vers cette avenue. « On n'a pas le choix puisque les piscines font du maraudage entre elles pour recruter des jeunes en raison de la pénurie de main-d'œuvre », explique Lucie Bélanger. « On se doit d’être attractif. En région, les jeunes quittent pour les études, alors qu’en ville, les piscines offrent des conditions plus avantageuses pour recruter du personnel. »

Malgré cette initiative, les sauveteurs qui complètent une formation doivent attendre à 17 ans pour être en charge d’un bain. « On a beaucoup d'assistants-sauveteurs mais pas suffisamment de sauveteurs formés puisqu'à 17 ans, ils quittent pour les études. Heureusement que nous en avons qui ont un fort sentiment d'appartenance et qui reviennent, parfois de Rivière-du-Loup, la fin de semaine pour combler des heures », ajoute la responsable de la piscine.

Il y aurait possiblement une lueur d'espoir puisque des démarches sont en cours afin d'abaisser l'âge à 16 ans pour être en charge de la surveillance. La Société de sauvetage travaille également sur un projet pilote afin de permettre à des décrocheurs et des jeunes retraités de suivre ladite formation.

D'ici là, Lucie Bélanger encourage fortement toutes les personnes intéressées à la contacter afin d'évaluer toutes les options pour devenir sauveteur rapidement ainsi que les modalités entourant les formations. Le numéro de téléphone à composer est le 418 763-3590.

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