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03 octobre 2019

L’artiste Mathieu Savoie interroge la thématique du jugement à Matane avec des œuvres éphémères

Exposition éphémère à Matane

Mathieu Savoie exposition Matane L'arbre qui cachait la forêt

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Mathieu Savoie s’est de nouveau plongé dans une exploration spatiale de la ville de Matane, où 600 pieds carrés d’œuvres imprimées ont été exposées à la fin de l’été sur la thématique du jugement. Plusieurs oeuvres éphémères sont encore visibles au parc des Îles.

En prévision des Journées de la culture 2019 qui se sont déroulées à la fin du mois de septembre, l’artiste Mathieu Savoie, diplômé en photographie du Cégep de Matane, avait déployé, au cours des dernières semaines, près de 600 pieds carrés d’impressions à travers dix installations disséminées dans la ville, dédiées à la thématique du jugement. En date du 3 octobre, cinq lieux portent encore la trace de ces œuvres éphémères, dont le parc des Îles, illustrant avec ses trembles le titre du projet : « L’arbre qui cachait la forêt ».

« C’est un titre que j’avais choisi à la fois pour évoquer la problématique du jugement mais aussi parce qu’il se prêtait bien aux installations dans des lieux extérieurs, dont des photos affichées sur des arbres du parc des Îles, recouverts de textes dédiés à ces enjeux. C’est une thématique dont j’avais ressenti le besoin de parler à ce moment de ma vie. En prévision des Journées de la culture à Matane, cela faisait près d’un mois que j’installais, et désinstallais, au gré des intempéries, des œuvres éphémères dans différents lieux de la ville, des lieux de passage ou des endroits plus reculés, dont des bâtiments auxquels j’étais heureux de donner une nouvelle vie comme le Pavillon de la cité », a expliqué l’artiste. En plus des expositions dans des galeries traditionnelles, cet aspect de sa démarche est exploité depuis 2015, avec environ chaque année une installation éphémère aménagée à l’extérieur, dans le cadre d’un nouveau projet.

Mathieu Savoie exposition Matane L'arbre qui cachait la forêt

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Plusieurs participants ont pris part au projet, à l'invitation de Mathieu, en soumettant leur propre définition du jugement exposée au parc des Îles.

« J’aime exposer à l’extérieur à cause de l’effet de surprise créé par les œuvres, de l’interpellation d’un public qui n’irait pas forcément dans les galeries d’art » - Mathieu Savoie

Le goût pour les installations en plein air           

« J’aime exposer à l’extérieur à cause de l’effet de surprise créé par les œuvres, de l’interpellation d’un public qui n’irait pas forcément dans les galeries d’art et de l’aspect éphémère de l’exposition. La météo reste un défi majeur qui m’oblige à garder un œil au quotidien sur mes installations, pour vérifier qu’elles ne sont pas parties au vent ou qu’elles n’ont pas été abîmées par la pluie », a poursuivi l’artiste, originaire de Nouvelle, dans la Baie-des-Chaleurs.

Le contact avec la population ainsi créé grâce à ce type d’installations est aussi l’occasion pour le jeune homme de recevoir des retours directs sur son travail, et parfois de se retrouver confronté à des situations inattendues, comme le jour où, après avoir constaté que les intempéries avaient nécessité le décrochage de certaines œuvres, il a dû démentir, sur les réseaux sociaux, les cris d’orfraie poussés à tort contre les jeunes et le vandalisme, venant illustrer par la même occasion sa thématique du jugement. Depuis le début de son projet, cinq installations sont restées visibles à ce jour mais seront amenées à leur tour à être décrochées au cours des prochaines semaines.

Mathieu Savoie exposition Matane L'arbre qui cachait la forêt

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Des bâtiments comme celui du Pavillon de la Cité ont été choisis pour mettre en valeur certaines oeuvres du projet de l'artiste consacré au jugement.

Tourné vers l’humain           

Par le passé, l’artiste avait exposé plusieurs projets sur l’intimidation, qui lui avaient valu de recevoir en 2015 un prix décerné par le Gouvernement du Québec. Intéressé par les démarches à caractère social, Mathieu Savoie n’en est pas à sa première exploration des paysages urbains de la ville de Matane. L’an dernier, il avait présenté « Le vertige des possibles » sur la passerelle du parc des Îles et ne manque pas d’idées de lieux qu’il aimerait exploiter dans les années à venir pour de nouvelles créations. Un récapitulatif de son projet a été affiché au Salon de dégustation de La Fabrique, sur l’avenue Saint-Jérôme, ainsi que sur sa page Facebook.

Mathieu Savoie exposition Matane L'arbre qui cachait la forêt

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Mathieu Savoie n'en est pas à sa première exploration artistique du paysage urbain de Matane.

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

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