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22 janvier 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Un dollar par nuitée pour financer un fonds de développement touristique en Haute-Gaspésie

Camping Mingan

©Photo Sonia Landry - L'Avantage Gaspésien

Tous les établissements d'hébergement seraient visés, autant les hôtels que le sites de camping.

La directrice générale d'Exploramer, Sandra Gauthier, propose que la MRC de la Haute-Gaspésie se penche sur l'instauration d'une contribution à l'hébergement qui servirait à bâtir un fonds de développement touristique.

Sandra Gauthier a lancé cette idée aux élus de la MRC dans le cadre d'une rencontre de travail réunissant les maires, le préfet, le directeur général et quelques invités triés sur le volet. Pour la directrice d'Exploramer, l'idée d'imposer une contribution d'un ou deux dollars par nuitée est logique et bénéfique pour la MRC. « Ça se fait déjà ailleurs. C'est le cas à Rimouski pour les nuitées d'affaires, Mont-Tremblant, Rivière-du-Loup aussi. On voit également ça ailleurs au Canada. On prend l'argent dans la poche des visiteurs pour générer un fonds de développement touristique. »

L'idée est que la MRC possède un petit coussin lorsque vient le temps pour les municipalités d'avancer une mise de fonds pour un projet de développement récréotouristique. Dans la majorité des cas, lorsqu'un palier de gouvernement s'engage à offrir une subvention, le porteur de projet doit avance une somme équivalente à 10 ou 15 % du projet. « Nous n'avons jamais cette somme donc le fonds pourrait servir à cela. Ce serait bénéfique pour les porteurs de projet et ultimement pour les hôteliers qui bénéficieraient d'une augmentation de nuitées dans leurs établissements », poursuit Sandra Gauthier.

À titre d'exemple, la directrice d'Exploramer a calculé les revenus potentiels pour une année se basant sur 120 jours d'ouverture à 75 % de taux d'occupation. Si chaque établissement d'hébergement et camping percevait un dollar par client, la Haute-Gaspésie aurait un fonds de 140 000 $ par année.

À la base, l'idée provenait d'un hôtelier annemontois qui avait mentionné qu'il serait ouvert à une telle initiative à l'époque où Exploramer luttait pour sa survie. À son avis, une telle contribution pour aider le musée sortir la tête de l'eau lui paraissait parfaitement logique.

C'est ainsi que Sandra Gauthier et son équipe ont fait cheminer l'idée puisque si celle-ci était bonne pour Exploramer à l'époque, pourquoi ne la serait-elle pas pour l'ensemble de l'industrie touristique haute-gaspésienne?

Les élus présents semblaient ouverts à l'idée. Il ne resterait qu'à établir la mécanique de fonctionnement pour la mise en place de cette initiative. Chose certaine, le point principal qui s'est dégagé de cet échange est que le tout se doit d'être administrativement et bureaucratiquement simple pour les établissements d'hébergement qui auraient à percevoir cette contribution.

On a aussi posé la question à un hôtelier de la Haute-Gaspésie. Pour sa part, il estime que l'idée est bonne mais qu'il y aurait lieu de mettre d'autres acteurs à contribution. « Nous avons déjà la taxe d'hébergement à percevoir alors pourquoi ne pas demander au Parc national de la Gaspésie de percevoir un dollar sur les entrées ou tout autre industrie qui génère vraiment de l'argent? »

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