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19 janvier 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Des élèves de GLC pourront dorénavant faire de la mécanique à l'école

Garage GLC

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Les participants au projet garage ont eu droit à une formation offerte par deux élèves du Cégep de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine.

Une initiative de la directrice de l'école Gabriel-Le Courtois, Isabelle Landry, vient de se réaliser alors que l'établissement scolaire offre maintenant des ateliers parascolaires en mécanique.

Avec son humilité habituelle, la directrice ne prend pas l'entièreté du crédit pour ce nouveau projet mais le donne plutôt à un élève de secondaire 4 qui lui a insufflé, malgré lui, l'idée d'un projet de garage. « Il y a des élèves que nous ne réussissons pas toujours à intéresser à l'école notamment parce qu'ils ne se reconnaissent pas dans les activités sportives ou artistiques que nous avons en place. Cet élève de secondaire 4 m'a fait réaliser qu'il y avait tout un groupe d'étudiants que nous avions oublié », explique-t-elle.

Dans le cadre d'un travail d'écriture, un enseignant a déposé le texte de l'élève sur le bureau d'Isabelle Landry. On pouvait y lire que le jeune homme se sentait malheureux à l'école et qu'il peinait à trouver la bougie d'allumage pour passer à travers ses cours. Au-delà de cette démotivation, Isabelle Landry a remarqué que l'élève faisait souvent mention de son intérêt marqué pour la mécanique tout au long de son texte. « Je l'ai convoqué à mon bureau et sans même réfléchir à ce que pouvait impliquer d'ouvrir un garage de mécanique dans une école, je lui ai demandé s'il s'inscrirait dans un éventuel projet. »

L'élève a répondu à l'affirmative avec beaucoup d'enthousiasme. La directrice savait maintenant que le projet devait se réaliser. Rapidement, Isabelle Landry a été confrontée à tous les tenants et aboutissants de la réalisation d'un tel projet d'envergure. « Ça nous prenait des mécaniciens pour offrir la formation, de l'équipement, de l'espace et toute les spécificités techniques d'un garage, que ce soit l'échangeur d'air ou un système de récupération en cas de fuite d'essence », confie-t-elle. Bref, ce n'était pas une mince affaire.

Des perches ont alors été lancées dans la communauté et la réponse a été instantanée. Maxime Létourneau et Maxime Pelletier ont levé la main afin d'offrir de leur temps pour ce nouveau projet de garage scolaire. L'un possède déjà son garage de mini-mécanique à Sainte-Anne-des-Monts alors que l'autre possède une expertise en mécanique ferroviaire. Le local a ensuite été trouvé et l'équipe a finalement opté pour un projet de fabrication de deux go-karts pour boucler la première année du garage.

Garage GLC

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Rare moment où l'on retrouve autant de gaçons attentifs et intéressés dans une salle de classe.

Garage GLC

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Les jeunes ont pu découvrir les engins de divers véhicules.

Engouement et impact positif

Isabelle Landry a réalisé qu'elle avait visé juste lorsque d'anciens élèves lui ont écrit pour la féliciter de cette initiative et pour lui mentionner que ce genre de projet aurait été salutaire pour plusieurs d'entre eux dans le passé. D'ailleurs, l'intérêt des étudiants est indéniable. En quelques semaines, 25 élèves se sont inscrits aux ateliers et dix autres sont actuellement sur la liste d'attente. « C'est clair qu'on visait d'abord les gars qui ont des aptitudes manuelles mais les ateliers sont ouverts à tout le monde, peu importe leur parcours scolaire, leur sexe ou leurs champs d'intérêts. »

Il était d'ailleurs fascinant de voir une classe de 25 élèves, majoritairement des gars, tous attentifs, les yeux rivés sur leurs formateurs, dans le plus grand respect, friands d'en apprendre davantage sur la mécanique et surtout, de participer. « Je n'ai pas eu à les convaincre très longtemps de l'importance d'être attentifs et respectueux. Lorsque l'intérêt y est, ça va de soi, ajoute-t-elle. C'est génial de voir des élèves qui participent rarement aux échanges en classe devenir soudainement les plus intéressés, répondre aux questions et partager leurs connaissances. »

Première année

En raison des coûts associés à la réalisation d'un tel projet d'envergure, la première année se veut un peu plus modeste mais la directrice et son équipe se donnent un horizon de cinq ans pour compléter le garage. « Cette année, on vise la fabrication de deux go-karts et on souhaite réaliser une petite course à la fin de l'année. Éventuellement, ça pourrait devenir un projet inter-écoles. Il y a plein de possibilités dans l'air, que ce soit des go-karts ou la réparation d'une tondeuse à gazon ou même d'une motoneige. Ce sont des acquis que les élèves pourront utiliser pour une éventuelle carrière en mécanique ou simplement pour réparer des choses chez eux. »

Lors de la présentation des moteurs d'une motoneige, d'un go-kart et d'une motocyclette par Philip Bélanger et Jean-Philippe Langlais du Cégep de la Gaspésie qui offraient gracieusement de leur temps, les jeunes étaient emballés d'entendre rugir les moteurs et d'observer les engins de près. C'est d'ailleurs le cas de Dylan Breton qui ne cachait pas son enthousiasme. « C'est ça qui m'intéresse et ça manquait à l'école. Je ne fais qu'imaginer la fierté qu'on ressentira lorsqu'on aura construit les go-karts. Je suis vraiment content car jamais je n'aurais pensé qu'on aurait ça un jour à Gabriel-Le Courtois. »

Les élèves ne sont pas les seuls à avoir des étincelles dans les yeux avec la concrétisation de ce projet. C'est aussi le cas de la directrice, Isabelle Landry, qui voit ce garage comme une possibilité pour les jeunes de s'éveiller à un autre pan de ce que l'école peut leur apporter. « Oui il y a l'Arsenal qui fait la fierté de Gabriel-Le Courtois mais ça ne doit pas être seulement ça. La disparition de l'école des métiers il y a plusieurs année a été catastrophique. Aujourd'hui, on rebâtit. En conclusion, si les jeunes ne s'impliquent pas dans les activités de l'école, ce ne sera pas par manque de choix. »

Pour ce projet, la directrice peut compter sur l'appui de son adjointe, Nathalie Mercier et du technicien en travaux pratiques, Vincent Rineau. Déjà, d'autres membres du personnel ont manifesté leur intérêt pour apporter leur contribution au garage que les participants auront le plaisir de nommer, histoire de s'approprier davantage le projet.

Commentaires

19 janvier 2019

Lena Levesque

FÉLICITATIONS. Et bonne continuité.

19 janvier 2019

Lena Levesque

FÉLICITATIONS. Et bonne continuité.

19 janvier 2019

Fernand Jauvin

Est-ce que votre projet touche toute sorte de mécanique?? Moi je travaille comme mécanicien depuis 29 ans à l’usine GDS de Marsoui et la relève est en péril . Y aurait il un moyen d’organiser un cours avec la Comission Scolaire et/ou le CLÉ ou autre ??

19 janvier 2019

yves bernier

Très bel initiative !

20 janvier 2019

Reginald Martin

Felicitation c’est une choses qui n’aurait jamais dû cessé j’espère que sa vas durer longtemps

20 janvier 2019

Jacques Cloutier

Bravo a Jean- Philippe et son a son acolyte pour ce merveilleux projet. Cela va inciter les jeunes a s intéresser a la mécanique, et par le fait meme diminuer le décrochage scolaire.

20 janvier 2019

Jacques Cloutier

Bravo a Jean- Philippe et son a son acolyte pour ce merveilleux projet. Cela va inciter les jeunes a s intéresser a la mécanique, et par le fait meme diminuer le décrochage scolaire.

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