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16 janvier 2019

Les principaux chantiers que Pascal Bérubé compte défendre en 2019 en Matanie

Politique

Pascal Bérubé

©Gracieuseté

Le député Pascal Bérubé a rappelé qu’il ne se présentera pas à la course de la chefferie du PQ et qu’il se concentrera sur son mandat de député de Matane-Matapédia.

Alors que l’Assemblée nationale du Québec a ajourné ses travaux jusqu’au 5 février, à quelques semaines de la rentrée parlementaire, le député de Matane-Matapédia et chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, a énuméré quelques-uns des chantiers prioritaires dont il compte pousser la défense à la tribune.   

S’étant déjà beaucoup impliqué par le passé dans le domaine de la santé, à la fois pour dénoncer les conditions de travail du personnel soignant et la découverture médicale dans sa circonscription, le député compte de nouveau mettre l’accent sur ce sujet dans les semaines à venir. L’obtention d’un fauteuil spécialisé à Sainte-Anne-des-Monts pour un hémodialysé de Saint-Jean-de-Cherbourg, Reynold Henley, obligé jusque-là de parcourir près de 900 km par semaine entre sa résidence et Rimouski, n’est pour l’élu qu’une victoire en demi-teinte, qui ne résout pas la problématique du manque de services médicaux sur le territoire matanien.

« Je continuerai à plaider fermement cette cause », a insisté M. Bérubé, déterminé aussi à consolider le bloc opératoire de Matane, confronté à des problèmes techniques l’été dernier ainsi qu’à un taux d’occupation de 69 %. « La solution, c’est d’optimiser l’utilisation du bloc opératoire en demandant aux médecins spécialistes d’opérer davantage sur place et moins au Centre hospitalier régional de Rimouski », a-t-il déclaré.

En plus de l’accès aux spécialistes sur le territoire, le député renouera aussi avec son combat autour de l’hébergement des aînés, des horaires de faction des ambulanciers ainsi que des conditions de travail en CHSLD, où il préconise de miser prioritairement sur l’humain plutôt que les infrastructures, qui nécessitent malgré tout des améliorations, selon lui, comme l’air climatisé pour faire face aux canicules. « L’investissement le plus important est dans le personnel. C’est un corps de métier que je respecte au plus haut point. Le valoriser ferait une grande différence », a-t-il expliqué en indiquant que les préposés aux bénéficiaires nécessitaient surtout plus de temps, de renfort et de ressources et que la construction des Maisons des aînés mises en avant par la CAQ prendrait trop de temps.

Pascal Bérubé

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Pascal Bérubé a affirmé que son engagement dans le dossier de la santé sera de nouveau une priorité des mois à venir.

Les enjeux économiques

Afin de combler les emplois disponibles dans la région, Pascal Bérubé souligne à la fois le rôle de la formation professionnelle mais aussi l’arrivée de travailleurs étrangers. Critique envers les quotas d’immigration défendus par François Legault, le député péquiste précise de son côté envisager le sujet à travers un filtre plus qualitatif que quantitatif, mettant en avant différentes conditions comme la connaissance du Français, la spécialisation professionnelle et la régionalisation de l’immigration. « Dans ce dossier, les municipalités auront beaucoup d’efforts à fournir. Des solutions doivent être envisagées aussi du côté du financement des cégeps, pour lesquels des formules différentes permettraient d’accueillir davantage d’étudiants internationaux », a-t-il précisé.

L’essor économique de la région doit aussi passer, selon lui, par une amélioration des transports. Le député salue à cette occasion le financement accordé par le gouvernement à l’aéroport de Matane. Il pointe du doigt, au contraire, l’urgence de garantir la viabilité du seul lien maritime avec la Côte Nord à partir de la traverse locale et croit que la solution devra passer par un navire de rechange utilisable dans des cas de figure comme celui connu par le F.A.-Gauthier. M. Bérubé a précisé par ailleurs qu’il soutiendrait des entreprises dans leurs demandes éventuelles de compensations financières à la suite de cet épisode, dommageable aussi pour l’économie.

Enfin, il a rappelé l’urgence de garantir des communications primordiales entre les villages de son comté, que ce soit à travers la réfection de plusieurs routes endommagées comme la 195 entre Matane et Saint-René, ou un règlement rapide des problèmes de couverture internet et de réseaux de téléphonie cellulaire. « Si le gouvernement considère ces enjeux comme essentiels, pourquoi s’en tenir à un échéancier aussi long ? Des familles vont refuser de s’établir en région pour ces raisons. Les télécommunications sont un facteur indispensable de dynamisation de nos communautés rurales et d’établissement de travailleurs autonomes, un levier de développement pour le tourisme et une liberté fondamentale qui devrait être garantie aux citoyens », a rappelé le chef intérimaire du Parti québécois.

F.-A.-Gauthier traversier STQ

©Archives - L'Avantage Gaspésien

Le député péquiste demande un navire de rechange qui puisse servir de plan B en cas d'un problème similaire qui pourrait survenir à l'avenir sur le F.-A. Gauthier.

« Acheter local, c’est aussi une bonne façon de manifester sa fierté d’être Québécois. » - Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia et chef intérimaire du Parti québécois

La défense de l’environnement

C’est l’un des combats prioritaires que compte poursuivre le député de Matane-Matapédia en 2019. Élu dans un comté comprenant une ouverture sur le fleuve, M. Bérubé a rappelé que de Les Méchins à Sainte-Luce, la question de l’érosion des berges devait être sérieusement posée, tout comme la préservation de l’environnement, notamment dans la partie montagneuse de la réserve faunique des Chic-Chocs. « Pour réduire notre empreinte écologique, il est important de défendre la production agricole et les circuits courts. Acheter local, c’est aussi une bonne façon de manifester sa fierté d’être Québécois », a lancé le député, en expliquant que davantage de produits locaux devaient être utilisés dans les cantines des réseaux de la santé et de l’éducation. Il a défendu par ailleurs le développement des cultures en serre en profitant d’une énergie peu coûteuse pour tenter de diminuer, à terme, le coût du panier d’épicerie et favoriser la production locale de légumes.

Un attachement à son comté

Malgré ses nouvelles responsabilités de chef intérimaire du Parti québécois, Pascal Bérubé a réaffirmé sa volonté de ne pas se présenter dans la course à la chefferie qui s’annonce. « J’ai reçu un mandat très fort dans ma circonscription, avec près de 70 % des voix. À l’époque, il n’était pas prévu que je devienne chef intérimaire du PQ. Il y aura certainement de bonnes candidatures lors de la course. Toutefois, le titre de député de Matane-Matapédia me suffit », a-t-il assuré. Au cours des six derniers mois, le député s’est réjoui des différentes annonces concernant la piscine et l’aéroport de Matane, le gymnase de l’école Saint-Victor, la bibliothèque de Sainte-Paule. Il a précisé que le dossier de la salle communautaire de Saint-Ulric serait de nouveau défendu, ainsi que celui des places en CPE. Il se réjouit par ailleurs d’une bonne collaboration avec le gouvernement de la CAQ et a pu présenter les dossiers prioritaires de sa circonscription lors de sa rencontre avec la ministre régionale Marie-Ève Proulx. « L’Est-du-Québec a choisi d’élire sept députés du Parti québécois. C’est un choix qui doit être respecté par le gouvernement », a-t-il rappelé.

Pascal Bérubé député Matane-Matapédia

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Le député a rappelé son attachement à son comté en renonçant à prendre part à la course à la chefferie du PQ.

Commentaires

24 janvier 2019

arielle

pascal bérubé porte une bonne défense

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