Infirmières surchargées à l'urgence: le CISSS dépêche Chantal Duguay sur place

PÉNURIE DE MAIN-D'OEUVRE

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Les infirmières de l'urgence de Sainte-Anne-des-Monts se disent surchargées en raison de la pénurie de personnel soignant.

Le syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l'Est-du-Québec (SIIIEQ) a dénoncé publiquement les conditions de travail de ses membres à l'hôpital des Monts, ce à quoi le CISSS a répondu en dépêchant la présidente directrice générale, Chantal Duguay.

La PDG était accompagnée de son adjointe, Johanne Méthot, fin de discuter des défis quotidiens et de la réalité des infirmières de l'urgence de Sainte-Anne-des-Monts. L'objectif de cette rencontre était principalement de valider les informations mises de l'avant par le syndicat et revenir éventuellement avec des pistes de solutions.

Selon le président du SIIIEQ, Pier-Luc Bujold, les infirmières présentes à la rencontre ont confirmé ce que le syndicat dénonce depuis quelques jours dans les médias. « Avec les démissions et tous les congés de maladie et de maternité, on se retrouve régulièrement avec une seule infirmière à l'urgence qui doit prendre en charge l'ensemble des patients puisque le CISSS décide parfois de remplacer une infirmière par une infirmière auxiliaire. Or, l'infirmière auxiliaire ne peut pas poser tous les gestes médicaux qu'une infirmière régulière. »

Cette situation provoque une surcharge de travail chez les infirmières et les périodes de temps supplémentaire s'accumulent. « Il n'est pas rare de voir nos membres effectuer jusqu'à 60 ou 70 heures de travail par semaine », poursuit le président du syndicat.

D'autres arrêts de travail à prévoir

Dans le contexte actuel, le SIIIEQ craint que d'autres infirmières pourraient atteindre le bout du rouleau prochainement et ainsi provoquer davantage de pénurie de personnel à l'urgence. « On dit souvent que si on avait un autobus rempli d'infirmières qui débarquait demain à Sainte-Anne-des-Monts, on l'accueillerait à bras ouverts. Mais concrètement, nous aurions besoin d'au moins 5 ou 6 infirmières de plus dès maintenant pour assurer une couverture complète », explique Pier-Luc Bujold.

Pour pallier à cette problématique, le syndicat souhaite que des affichages se fassent pour remplacer les infirmières en attendant la mise en place de postes à temps complet autour d'avril 2019. « Avant de sortir dans les médias, nous avons interpellé le CISSS à maintes reprises mais nos demandes sont demeurées lettre morte. Alors, nous avons bien hâte de voir si le CISSS nous reviendra avec des solutions à la suite de la rencontre de Mme Duguay avec le personnel de l'urgence. Disons que je suis sceptique », conclut Pier-Luc Bujold.

Commentaires

16 janvier 2019

Nancy Gaudreau

ce que m. bujold oublie de dire, c,est qu'il y avait une infirmière de garde chez elle afin de palier a l'urgence si l'infirmière aux, ne pouvait suffir. Les prises de repas et de pauses sont prisent bien plus souvent a l'urgence qu'au troisième étage.

17 janvier 2019

Louiselle Dupuis

C'est moi o depuis quelques temps le CISSS de Ste-Anne-des-Monts est souvent en premier plan dans les réseaux sociaux de ce temps-ci, que ce soit à l'urgence ou sur les étages, tout le monde semble souvent surchargé, j'ai déjà vu des infirmières rendues à 16 heures de travail en continue et des personnes sur les travaux d'entretien être obligées de continuer un autre chiffre par manque de personnel. Mauvaise gestion par l'administration ou manque de personnel parce que les conditions de travail sont inadéquates, il reste à voir ce que la direction du CISSS fera maintenant qu'il a la boule en main. A suivre…………...