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22 septembre 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Sainte-Anne-des-Monts souhaite un pacte fiscal adapté aux réalités d'aujourd'hui

FISACLITÉ MUNICIPALE

Simon Deschênes

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Le maire de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes, souhaite que le gouvernement Legault réponde favorablement aux demandes des villes.

À l'instar de nombreuses autres municipalités du Québec, Sainte-Anne-des-Monts demande au gouvernement Legault de proposer un pacte fiscal qui permettra aux villes de mieux respirer financièrement.

Faire plus avec moins, voilà ce qui résume la réalité des différentes municipalités du Québec depuis que le précédent gouvernement provincial a décidé de faire des villes, des gouvernements de proximité. « Nous avons de plus en plus de responsabilités mais les budgets n'augmentent pas. En tant que municipalité, nous sommes confrontés à des choix très peu agréables. Est-ce qu'on arrête le développement et on gère le strict minimum ou on taxe davantage nos citoyens? », illustre le maire de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes.

Bien conscient que ses citoyens ont une capacité de payer qui est limitée alors que la MRC de la Haute-Gaspésie se retrouve désavantageusement en dernière position quant à l'indice de vitalité, le maire Deschênes estime qu'il en revient au gouvernement provincial d'équilibrer les choses.

En 2015, les municipalités ont fait un effort fiscal considérable en absorbant une coupure des transferts provinciaux de l'ordre de 300 millions de dollars afin de ramener l'équilibre budgétaire tel que souhaité par le Parti libéral. « Il y a trois façons que le gouvernement actuel pourrait aider les municipalités, avance Simon Deschênes. Il pourrait nous remettre l'équivalent de 1 % de la taxe de vente du Québec, nous offrir des meilleures redevances sur nos ressources naturelles ou encore nous permettre de percevoir davantage de taxes pour les édifices publics comme les écoles, les hôpitaux et autres bâtiments sous responsabilité gouvernementale. »

Actuellement, les villes reçoivent de Québec à peine un peu plus de la moitié des taxes pour les édifices publics, soit autour de 60 % du montant facturé aux autres payeurs de taxes comme les commerces et les industries. Quant au point de TVQ, le gouvernement propose de le redonner aux municipalités, mais à « coût nul », c'est-à-dire qu'en contrepartie, des subventions disparaîtraient. Bref, on remplit la poche gauche mais on en retire dans la droite.

 Autre facteur désavantageant pour Sainte-Anne-des-Monts est la taxe sur l'essence qui permet aux villes de réaliser des travaux d'infrastructures en lien avec l'eau potable et les routes. « La fourchette change à partir de 6 000 habitants et plus. Ainsi, au lieu de recevoir l'équivalent de 75 $ par personne, nous tombons dans la braguette supérieure à seulement 28 $ par personne, nous privant ainsi de près de 2,3 M$ sur cinq ans », explique Simon Deschênes.

Ainsi, le maire annemontois et les villes de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) demandent au gouvernement Legault de considérer les réalités d'aujourd'hui dans la proposition du nouveau pacte fiscal. « Nous coûts augmentent chaque année, il faudrait que nos revenus suivent sans qu'on doive taxer davantage nos citoyens », conclut Simon Deschênes.

 

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