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25 août 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Muséologue et biologiste marin: les professions de l'ombre à Exploramer

DOSSIER MÉTIERS INUSITÉS

Mathieu Lemonde-Landry et Marion Barbé

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Mathieu Lemonde-Landry et Marion Barbé sont deux éléments essentiels au bon fonctionnement du musée Exploramer.

Bien que leurs métiers ne soient pas très bien connus du grand public, le rôle que jouent la muséologue, Marion Barbé et le biologiste marin, Mathieu Lemonde-Landry, sont essentiels au bon fonctionnement du musée Exploramer de Sainte-Anne-des-Monts.

Marion Barbé travaille pour le musée annemontois depuis un peu plus de six mois. Détentrice d'une maîtrise en biologie tropicale et d'un doctorat en bryologie boréale, la muséologue d'Exploramer a un rôle crucial à jouer puisqu'elle est responsable de cataloguer tous les artéfacts et objets naturalisés. De la numérotation à la mise en réserve, Marion Barbé doit documenter les espèces et objets spéciaux qui entrent au musée et les entrer dans une base de données à l'échelle provinciale mais aussi nationale. « Il y a beaucoup de recherche qui se fait pour identifier une espèce, et indiquer sa provenance. Il y aussi tout le travail de nettoyage, de récupération et de préservation à la bonne température et ultimement, s'il s'agit d'un spécimen imposant, de choisir ce qu'on conservera au musée », explique-t-elle.

Puisqu'Exploramer est un petit musée comparativement à d'autres institutions européennes où a travaillé Marion Barbé, l'éventail de ses tâches est beaucoup plus vaste. « Je touche un peu à tout. Je tente de trouver des sujets intéressants pour des expositions, je dois aussi réparer des bris sur certains de nos spécimens, penser à l'aspect éducatif de ce que nous présentons en plus de m'assurer que ce qui entre au musée est permis », explique-t-elle, donnant l'exemple d'un béluga, une espèce menacée qu'il est interdit de manipuler sans autorisation préalable.

Pour ce qui est de son plus grand accomplissement à ce jour chez Exploramer, Marion Barbé mentionne la réserve dont l'archivage est actuellement en cours. « Ce que je souhaite, c'est d'avoir une réserve riche où autant les scientifiques que le grand public pourra consulter. Ça contribuerait aussi à faire connaître le rôle de muséologue. »

 Marion Barbé

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Marion Barbé passe beaucoup de temps à travailler sur les pièces qui feront partie de la réserve.

Mathieu Lemonde-Landry

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Mathieu Lemonde-Landry, affectueusement surnommé « l'aquaphile ».

Mathieu Lemonde-Landry, l'aquariste

Pilier d'Exploramer depuis maintenant 15 ans, le bachelier en biologie marine, Mathieu Lemonde-Landry, n'a pas une mince tâche au musée. C'est à lui que revient la responsabilité de toute la collection vivante, soit une soixantaine d'espèces différentes pour un total de plus de 1 000 résidents dans les aquariums du musée.

Évidemment, il y a tout le travail quotidien de nourrir les poissons et autres espèces marines et nettoyer les aquariums mais son rôle est beaucoup plus méticuleux. « Ce ne sont pas toutes les espèces qui peuvent partager un milieu de vie. Leurs besoins sont différents et on doit connaître chaque espèce pour éviter que l'un devienne le repas de l'autre. Il faut aussi gérer le bassin de quarantaine, trouver de nouvelles espèces à introduire dans notre collection en plus de gérer tout l'équipement comme les filtres et les pompes », explique-t-il.

Toute la collection est documentée et un suivi serré est fait avec chaque espèce, notamment pour savoir comment réagir rapidement au besoin. D'ailleurs, sa collection est l'une des plus en santé au Québec. Il s'est souvent fait dire que ses poissons avaient fort bonne mine et n'avaient rien à envier aux autres musées marins de la province. « Je suis aussi pas mal fier d'avoir encore des raies que j'ai introduites il y a 15 ans à mon arrivée au musée. Il y a aussi un loup tacheté que j'ai pu réintroduire dans nos bassins après un an et demi de quarantaine. »

Mathieu a aussi un rêve, soit d'avoir un bassin de 50 000 litres où des espèces plus imposantes pourraient être introduites. Il fait aussi miroiter un projet innovant où la filtration des bassins se ferait à base d'algues.

Ainsi, au-delà des aquariums se cachent des êtres humains passionnés par qui passe la richesse de ce qui est présenté au public. Si Exploramer est une institution muséale ayant aussi bonne réputation sur le plan provincial et même national, parions que cette notoriété n'est pas étrangère à tout l'amour et la dévotion que l'équipe de professionnels met jour après jour dans son travail.

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