Le candidat du NPD dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia souligne ses priorités

Élections fédérales

Rémi-Jocelyn Côté candidat NPD Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia

©Gracieuseté Iften Redja

Le candidat officiel du Nouveau Parti démocratique (NPD) Rémi-Jocelyn Côté, à droite, en présence de sympathisants.

Conseiller municipal à Sainte-Luce depuis 2017 et conseiller en ventes automobiles, Rémi-Jocelyn Côté se lance dans la mêlée en vue des élections fédérales. S’il admet avoir beaucoup de pain sur la planche afin de rallier les militants et de se faire connaître dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, le candidat du Nouveau Parti démocratique (NPD), investi le 11 août, estime que rien n’est impossible. Il a livré ses priorités.

Texte écrit avec la collaboration de Roxanne Langlois, du journal Chaleurs Nouvelles.

Seul en lice, M. Côté a officiellement été choisi candidat du parti dirigé par Jagmeet Singh le 11 août, à l’occasion de son investiture tenue à Sainte-Flavie. Le député fédéral de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron, qui est également son mentor, s’était déplacé pour l’occasion. À l’image de l’élu, qui siège à la Chambre des communes depuis 2011, l’aspirant politicien a pour ambition d’être à l’écoute de ses concitoyens, disponible pour eux et surtout présent dans la circonscription. M. Côté a promis notamment l’ouverture d’un bureau dans chacune des MRC de la circonscription s’il est élu le 21 octobre.

Le néo-démocrate se dit d’ailleurs très peu impressionné du bilan du gouvernement libéral. « Je trouve qu’il nous a sacrifiés pour les pétrolières, qu’il nous a sacrifiés pour des grosses poches. Je ne suis vraiment pas satisfait », ajoute M. Côté, qui fait valoir que Justin Trudeau « n’est pas à sa place » en tant que premier ministre.

L’ancien militaire admet avoir voté pour le Bloc québécois jusqu’à la démission du député Jean-François Fortin, en 2014. « Il y a des gens qui disent qu’ils n’y croient plus, je ne serais pas prêt à dire ça. Je pense que le Bloc peut aussi sortir très fort, mais je ne suis pas prêt à dire qu’il a vraiment une place au fédéral. Si le Bloc s’associait avec un autre parti, je pense qu’il serait beaucoup plus fort », explique-t-il.

Remonter la pente

S’il avoue que l’association néo-démocrate est à reconstruire dans Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia et que l’époque de la vague orange qui a déferlé avec Jack Layton est révolue, le candidat croit dur comme fer que le NPD est toujours d’actualité.

Admettant avoir « des croûtes à manger » en matière de politique fédérale, Rémi-Jocelyn Côté croit néanmoins en ses chances de mettre la main sur le siège appartenant actuellement à M. Massé. Il rappelle qu’à pareille date en 2011, le NPD n’enregistrait que 11% ou 12 % des intentions de vote ; or, la formation politique a formé l’opposition officielle lors de ce scrutin, en récoltant 30 % des voix.

« Oui, il y a une possibilité de remonter la pente. Je pense que tout est possible dans la vie. Ce n’est pas le nombre de fois que tu tombes qui est important, mais bien le nombre de fois où tu te relèves », image celui qui est également copropriétaire d’un club de boxe à Rimouski.

Celui-ci rappelle d’ailleurs que le candidat au scrutin de 2015, Joël Charest, avait mené une très bonne campagne ; ce dernier avait terminé la course au troisième rang, tout juste derrière le Bloc québécois.

©Gracieuseté Iften Redja

Le député fédéral de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron, en présence du candidat.

Des priorités

De nombreux sujets seront à l’ordre du jour de la campagne électorale de M. Côté. « C’est sûr que je vais défendre le recrutement d’employés et le maintien des gens en région. Je veux aussi aider les PME et les petites municipalités à garder leurs jeunes », explique celui qui dit sincèrement « vouloir aider sa région ».

« Je veux redonner la parole politique à la population, pour lutter contre la perte de confiance à laquelle on assiste », a-t-il déclaré, en se définissant lui-même comme un col bleu, bien au fait des problématiques rencontrées par les travailleurs au quotidien.

Il souhaite également se porter à la défense de l’industrie de la pêche ainsi que des agriculteurs, qui doivent à son avis composer avec les conséquences d’accords internationaux conclus par l’administration Trudeau, notamment en ce qui a trait aux produits laitiers.

Le député fédéral de Rimouski-Neigette-Témiscouata-Les Basques, Guy Caron, en présence du candidat.

Pour le reste, il compte tendre l’oreille aux préoccupations de ses concitoyens. S’il admet ne pas détenir les mêmes ressources financières que ses opposants pour mener la bataille, Rémi-Jocelyn Côté compte se lancer dans une campagne autofinancée de porte-à-porte massive pour rejoindre l’électorat. Ce dernier pourra d’ailleurs livrer ses suggestions sur la page Facebook du candidat qui sera bientôt créée.

« La lutte contre l’érosion des berges est un enjeu majeur dans la région. On ne se cachera pas que ces épisodes risqueront de se multiplier dans les années à venir. » - Rémi-Jocelyn Côté

L’environnement au cœur de sa campagne

Conseiller en charge des questions environnementales à Sainte-Luce, ayant adopté la Déclaration d’urgence climatique, M. Côté rappelle qu’il était pompier en 2010, lors des grandes marées ayant mené à plusieurs évacuations au bord du fleuve. « En 2016 c’est Matane qui a été touchée à son tour. La lutte contre l’érosion des berges est un enjeu majeur dans la région. On ne se cachera pas que ces épisodes risqueront de se multiplier dans les années à venir. Ça va aller en empirant et notre devoir est de penser aux générations futures. Nous avons l’urgence d’agir ! Ni les conservateurs, ni les libéraux n’ont vraiment de plan réaliste dans ce domaine », a-t-il affirmé. Persuadé que l’énergie verte était porteuse d’emploi, le candidat a aussi annoncé sa volonté de défendre la production de voitures électriques, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et de soutenir l’industrie éolienne.

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