La tour du phare de Matane, qui restera blanche, accueille de nouveau des visiteurs

L’entreprise Construction Béton 4 saisons, qui avait remporté l’appel d’offres lié à la réfection de la tour du phare de Matane, a profité du printemps pour achever, entre le mois de mai et la veille des vacances de la construction, la phase 1 de la rénovation effectuée sur le bâtiment, dont l’un des objectifs est de pouvoir autoriser les visiteurs, dès l’été 2020, à profiter de la vue extérieure de manière sécuritaire. La phase 2 des travaux devrait débuter en septembre et concerner notamment la pose de nouvelles fenêtres, cette fois-ci non pas à partir d’échafaudages mais de plateformes élévatrices. Parmi les différentes actions menées jusqu’à présent, le bâtiment emblématique de la ville a notamment bénéficié d’une réfection de la dalle du garde-corps, de la passerelle, de son crépi ou encore de la finition extérieure de la tour, qui devrait rester d’un blanc immaculé, pour ne pas abîmer la peinture et revenir au visuel originel de l’édifice. À noter qu’il sera toujours possible, par la suite, de suspendre, depuis la passerelle, des bannières promotionnelles verticales au besoin. En attendant, de nouveaux systèmes d’illumination nocturne pourraient aussi voir le jour pour mettre en valeur les lieux.

Un bâtiment patrimonial      

Érigée, selon le Répertoire du patrimoine culturel du Québec, entre 1906 et 1907, l’actuelle tour en béton a remplacé une précédente construction en bois datant de 1873, située plus proche de la falaise, affectée par une problématique d’érosion. Quant à la maison du gardien, elle a été bâtie en 1910 puis acquise par la Société d’histoire de Matane au milieu du XXe siècle, après le départ du dernier locataire en 1951, Camille McKinnon, incapable de concurrencer les instruments de navigation modernes. Abritant aujourd’hui le bureau d’accueil touristique, le bâtiment est détenu par la Ville de Matane, qui a signé une entente de gestion avec la MRC de la Matanie, en charge du tourisme, jusqu’en octobre 2021.

Un attrait touristique    

Haute d’une vingtaine de mètres (65 pieds), la tour du phare, constituée de 56 marches, donne accès à une salle que le bureau d’accueil touristique avait envisagée comme une véritable timonerie, un poste de commandement de navire moderne et fonctionnel, avec un radar, un GPS, une radio et des équipements qui ont été débranchés lors des récents travaux et ne seront opérationnels que l’an prochain. Le site n’en demeure pas moins accessible aux visiteurs, qui peuvent bénéficier, sur contribution volontaire, d’un tour guidé rappelant les étapes de la construction du phare de Matane et quelques faits historiques sur le rôle des gardiens.

Parmi les nouveautés estivales du bureau d’accueil, à noter qu’un second projet a vu le jour : l’aménagement du sous-sol, dont le potentiel a été découvert au moment des travaux effectués il y a quelques années autour des fondations, et qui servait jusqu’ici d’espace d’entreposage. Les lieux, dotés de vidéos interactives et amenés à voir leur décoration évoluer, sont pour l’instant destinés à la promotion des activités hivernales dans l’arrière-pays, pour faire connaître les Chic-Chocs et encourager la rétention des touristes. Rappelons que l’édifice abrite aussi les bureaux du Sentiers international des Appalaches ainsi que les créations du regroupement des artisans Am’art.

Porte d’accueil touristique de la région de Matane, et plus largement de la péninsule gaspésienne, le bâtiment a connu une baisse d’achalandage au mois de juin en raison des travaux effectués sur la tour. Selon la technicienne en récréotourisme de la MRC de la Matanie, Valérie Landry-Cayouette, le nombre de visiteurs serait néanmoins reparti à la hausse depuis quelques jours. Jusqu’au 20 juillet, près de 1 500 visiteurs ont été comptabilisés au cours du mois. Les chiffres de fréquentation globaux ne seront connus qu’à la rentrée. L’été passé, entre le 11 juin et le 23 septembre, 17 154 visiteurs avaient été comptabilisés au bureau d’accueil, qui restera ouvert jusqu’au 13 octobre.