Actualités
Retour17 juillet 2019
Une quinzaine de jeunes conscientisés ramassent près de 1 500 livres de déchets en Matanie
Ramassage de déchets pour la Mission 100 tonnes
©Gracieuseté Carrefour jeunesse-emploi région de Matane
Une quinzaine de jeunes du Carrefour jeunesse-emploi de la région de Matane sont parvenus à collecter près de 1500 livres de déchets sur les berges de la rivière Matane et du fleuve durant l’été.
Encadrés par le Carrefour jeunesse-emploi de la région de Matane, en collaboration avec la Mission 100 tonnes, née au Québec l’année dernière, visant à effectuer des corvées de ramassage de déchets le long des cours d’eau, une quinzaine de jeunes âgés entre 18 et 29 ans se sont donné pour objectif de collecter deux tonnes de déchets en Matanie durant l’été. Sur les six ramassages organisés, les trois premières corvées ont déjà permis la collecte d’environ 1 500 livres de déchets le long de la rivière Matane et du fleuve.
L’été dernier, dans le cadre de la Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif de la Matanie (CIEC), neuf jeunes de la région s’étaient regroupés au sein d’une coopérative de travail pour offrir différents services à la population comme des travaux manuels divers, du gardiennage, des cours d’informatique ou encore la tonte de la pelouse. La Ville de Matane leur avait alors proposé de participer à la Mission 10 tonnes, une initiative de collecte de déchets née au Québec en avril 2018 pour lutter contre la pollution dans les cours d’eau et la dégradation des écosystèmes marins.
N’ayant pas reparu cet été, la CIEC devrait revenir en 2020 sous une nouvelle formule. En attendant, plusieurs jeunes du Carrefour jeunesse-emploi conscientisés par les enjeux environnementaux ont voulu s’engager de nouveau pour la planète en organisant six corvées de ramassage de déchets en Matanie durant l’été, en collaboration avec la Mission 100 tonnes, nouvellement baptisée ainsi depuis son succès de l’an dernier.
©Gracieuseté Carrefour jeunesse-emploi région de Matane
Déjà 1 500 livres de collectées
À l’issue de corvées réalisées le long de la rivière Matane à Saint-René ainsi que le long du fleuve à Sainte-Félicité et Petit-Matane, la quinzaine de jeunes impliquée dans cette démarche a déjà collecté près de 1 500 livres de déchets dans ces trois lieux, dont pas moins de 1 000 livres sur les berges de Petit-Matane le mardi 16 juillet, près de la halte-routière le long de la 132 (contre une centaine seulement à Saint-René).
Aidés de Steve Girard, conseiller municipal dans le district, ils sont notamment tombés sur plusieurs pneus d’auto et beaucoup de matériaux de construction, comme si une cabane de bord de mer intégrale s’était retrouvée sur la plage, ayant fini par dériver à cet endroit ou étant tombée en ruines au fil des ans. Cette initiative du Carrefour jeunesse-emploi, en collaboration avec des municipalités de la Matanie, pour soutenir la Mission 100 tonnes, se poursuivra au parc Vue sur la mer de Les Méchins le mardi 23 juillet, à partir de 9 h, puis au parc du Sacré-cœur de Baie-des-Sables le mardi 30 juillet. Un ramassage de déchets est aussi prévu à Saint-Ulric, à une date qui reste encore à déterminer.
« Plusieurs CJE de la région sont mobilisés pour la cause, comme à Sainte-Anne-des-Monts et dans la région du Témiscouata. C’est avant tout une initiative des jeunes, qui sont très conscientisés par les enjeux environnementaux », a expliqué Sylvie Dubé, du Carrefour jeunesse-emploi de la région de Matane, en précisant que le projet s’adresse à tous les citoyens de la Matanie.
Les débris marins, fléaux des océans
Selon la biologiste Lyne Morissette, spécialisée dans la conservation des écosystèmes marins et impliquée dans la Mission 100 tonnes, la pollution des océans est un défi majeur du XXIe siècle. Objet d’origine humaine le plus observé en mer, le plastique représenterait 90 % des débris flottant sur les océans, dont de grands gyres de plastique qui couvriraient près de 40 % de leur surface.
D’ici à 2050, si rien n’est fait, on estime qu’il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans. Un million d’oiseaux marins mourraient chaque année à cause du plastique ingéré. Certains composants retrouvés dans le plastique, altérant le fonctionnement des hormones et causant de graves problèmes de santé, seraient aussi introduits dans la chaîne alimentaire par le biais des produits de la mer, et finiraient dans nos assiettes.
Selon une enquête réalisée par Greenpeace au Canada l’an dernier, les déchets les plus nombreux trouvés dans le pays seraient issus à près de 50% de cinq multinationales : Nestlé, Tim Hortons, Pepsico, Coca-Cola et McDonald’s. Quant aux dix objets les plus nombreux dénichés lors de corvées de ramassage d’ordures, il s’agirait des emballages alimentaires, des bouteilles en plastique, des gobelets à usage unique, des bouchons de bouteilles, des sacs plastique, des couvercles de gobelets, des pailles, des touillettes, d’ustensiles et de contenants divers.
©Gracieuseté Greenpeace
Sur le même sujet
06 août 2018
Les jeunes de la CIEC ramassent 416 livres de déchets sur le littoral, avec des découvertes inattendues
31 juillet 2018
Une dizaine de jeunes partent en guerre contre les déchets dans les cours d’eau à Matane
03 juillet 2018
La Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif de la Matanie a officiellement ouvert pour la saison
Sur le même sujet
02 juillet 2019
Des déchets insolites ramassés à Matane dans le boisé menant au parc industriel
28 mai 2019
Une corvée de ramassage de déchets réserve des surprises à la polyvalente de Matane
04 juillet 2019
Urgence climatique : ils demandent à Matane de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace
Commentaires