La petite maison de rêve d'un Cap-Chatien tourne au cauchemar

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Laurent Fournier vit de grands moments d'angoisse en attendant que son dossier se règle à la sécurité civile.

La petite maison de rêve de Laurent Fournier achetée en 2009 à Cap-Chat est devenue une source de stress et d'inquiétude en raison de nombreux éboulements, des chutes de neige et des délais jugés trop long pour régler la situation.

Le Gaspésien a eu le coup de cœur pour cette petite maison située sur la rue des Écoliers à Cap-Chat. Avec vue imprenable sur le fleuve, Laurent Fournier croyait bien avoir trouvé son petit coin de paradis où il pourrait s'établir pour les années à venir. Conscient que la maison se situait tout juste derrière une pente abrupte, le néo Cap-Chatien a tout de même acheté la maison puisqu'un rapport de la ville de Cap-Chat datant de 2009 confirmait que la résidence n'était pas située en zone de glissement de terrain. « Je n'aurais jamais acheté cette maison si le rapport aurait dit que j'étais dans une zone à risque. »

Toutefois, la nature a fait son œuvre et rapidement, la pente derrière sa maison à commencer à s'effriter. « Des roches ont commencé à tomber régulièrement. Puis en 2016, d'importants morceaux de terrain se sont détachés de la pente. Ç'a même brisé l'une de mes fenêtres », explique le citoyen exaspéré.

En plus de devoir composer avec ces glissements de terrain, l'hiver se trouve à être assez problématique puisque les importantes chutes de neige et l'espace restreint derrière sa maison font que l'accumulation se fait rapidement. Lorsque l'hiver bat son plein, la neige atteint le toit de la résidence.

Laurent Fournier affirme avoir procédé à des travaux en installant des murs de soutènement mais la dégradation de la falaise se poursuit malgré tout. « J'ai appelé la sécurité publique pour qu'ils inspectent mon terrain. Ils ont mis des rubans partout et m'ont dit de ne plus toucher à rien. Maintenant, je dois attendre les résultats de leur analyse. C'est long et angoissant. Je n'ai aucune envie de rester ici un hiver de plus. En même temps, je ne peux pas vendre non plus. »

Une solution lui a été proposée. On lui a suggéré de déménager sa maison sur un autre terrain. Toutefois, cette idée ne plaît guère au Cap-Chatien qui affirme que la résidence perdrait de son cachet et de sa valeur. « Je veux que le dossier se règle. Qu'ils me donnent le prix de l'évaluation et je quitterai tout simplement », raconte Laurent Fournier qui souhaite un dénouement rapide à toute cette saga. « Je ne veux plus rester ici. J'ai déjà loué un logement pour le 1er septembre. Mais c'est beaucoup de stress. Pendant ce temps, le dossier n'avance pas assez vite. »

Du côté de la sécurité civile, on explique qu'on ne peut pas commenter publiquement le dossier d'un particulier. On sait toutefois que le cas de Laurent Fournier a été transféré à Québec pour une analyse approfondie. Une réponse pourrait être signifiée au Cap-Chatien au courant de l'automne 2019.

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