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10 juillet 2019

Une tortue serpentine aperçue par des pêcheurs sous le pont de la 132 à Matane

Faune aquatique à Matane

Tortue serpentine rivière Matane

©Gracieuseté Michelyne Francoeur

Patrice Banville est le premier du groupe de pêcheurs installés sur les quais de la rivière le 29 juin, près du pont de la 132, à avoir aperçu la tortue à Matane, d’abord confondue avec un morceau de bois flottant.

Le samedi 29 juin, aux alentours de 15 h, des pêcheurs installés sur les quais de Matane, près du pont de la route 132, ont posé leur regard sur une tortue serpentine qui nageait dans la rivière. D’abord pris pour un bout de bois, le reptile a été reconnu ensuite par Michelyne Francoeur, qui a photographié l’animal avec son téléphone. Une biologiste a expliqué qu’il s’agissait d’une tortue serpentine, plus grande tortue d’eau douce au Canada.

Persuadé dans un premier temps qu’il s’agissait d’un bout de bois flottant sur la rivière, le pêcheur Patrice Banville, installé sur les quais de Matane, du côté de la Place des Rochelais, près du pont de la 132, a eu la surprise de constater par la suite, après une photo du reptile prise par Michelyne Francoeur, que c’était une tortue qui nageait dans la rivière. Selon la photographe, c’était la première fois que ses amis pêcheurs croisaient la route d’un tel animal à Matane, à l’occasion d’une après-midi de pêche au centre-ville.

Selon la biologiste Geneviève Bourget, de la Direction de la gestion de la faune du Bas-Saint-Laurent, il s’agit d’une tortue serpentine, également appelée tortue mordeuse, spécimen dont le ministère de la Faune a déjà reçu plusieurs mentions dans la rivière Matane. « C’est une espèce indigène du Québec (qui n’a pas été introduite par l’homme) et l’une des tortues les plus répandues au Canada. Elle habite les lacs et marais étendus, les grandes rivières et les étangs. Elle semble préférer les eaux stagnantes ou à courant lent, à fond vaseux ou sableux. Très opportuniste, elle peut consommer des insectes, des crustacés, des mollusques, des vers, des poissons vivants ou morts, des amphibiens et des plantes aquatiques », a-t-elle énuméré, en invitant les citoyens à signaler leurs observations sur internet, à l’adresse www.carapace.ca.

Tortue serpentine rivière Matane

©Gracieuseté Michelyne Francoeur

La tortue serpentine est la plus grande tortue d'eau douce au Canada.

Une inscription sur la liste des espèces préoccupantes     

Selon le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), la tortue serpentine, également appelée tortue mordeuse, dont la chasse est interdite au Québec, est une espèce désignée comme « préoccupante » depuis novembre 2008. Plus grosse tortue d’eau douce au Canada, elle possède une carapace pouvant mesurer jusqu’à 32 cm (12,5 pouces) chez les mâles et 28,5 cm (11,2 pouces) chez les femelles. Elle est reconnaissable à son long cou et à sa queue presque aussi longue que sa carapace, portant des rangées d’écailles lui donnant l’apparence d’une scie.

Le COSEPAC précise qu’« il est extrêmement difficile d’estimer de manière fiable l’effectif des populations de tortues serpentines. Le nombre d’adultes au Canada n’est pas connu, mais se chiffre en milliers ».

Principalement diurnes, ces tortues pourraient vivre plus de cent ans. Elles sont plus vulnérables lors de la saison de reproduction, alors que les femelles, atteignant la maturité sexuelle entre 15 et 20 ans, traversent plus souvent les routes à la recherche d’un site de nidification. Dans ce nid, elles déposent une fois par an près de 40 œufs. Ces derniers éclosent en septembre. Si l’été est trop frais, le nombre d’éclosions diminue. Les jeunes et les œufs sont vulnérables à la prédation des renards roux et du raton laveur.

Menacées par la contamination environnementale qui réduit leur taux de reproduction déjà très faible, selon le COSEPAC, l’habitat de cette espèce diminue en qualité et en quantité, les pertes résultant de la conversion de terres humides pour le développement agricole et l’urbanisation.

Parmi les autres facteurs menaçant la survie de l’espèce, des études menées en Ontario indiquent que la pollution environnementale provoque aussi une diminution du succès d’éclosion et une augmentation du taux de difformités. Le ministère de l’Environnement du Québec précise que sept espèces de tortues d’eau douce sont répertoriées dans la province.

©Gracieuseté Michelyne Francoeur

Patrice Banville est le pêcheur de Matane qui a aperçu la tortue en premier le 29 juin, à proximité de la place des Rochelais (visible en arrière-plan).

Commentaires

10 juillet 2019

Daniel Dubé

il y en a plein autour des Iles Yale, a St Eustache...et dans la riviere des 1000 Iles, a Fabreville, à Laval, a la hauteur de la A-13

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