Projet d’acquisition de l’ex-usine Canadelle par Matane : deux options détaillées par la Ville

Selon le maire de Matane, l’idée, pour la Ville, serait de s’assurer que l’ancienne usine puisse devenir un nouveau lieu d’importance stratégique dans ce secteur de l’avenue Saint-Jérôme. « Pour nous, idéalement, le site serait parfait pour la relocalisation d’emplois fédéraux dans le centre-ville. C’est un emplacement drôlement intéressant, où nous voulons remettre de l’animation », a déclaré Jérôme Landry, en précisant qu’à cette occasion, il avait écrit au secrétaire parlementaire de la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement du Canada, Steven MacKinnon, pour lui rappeler qu’à l’issue de sa visite de l’édifice René-Tremblay, le 25 janvier dernier, il avait évoqué réfléchir à plusieurs pistes pour maintenir les services gouvernementaux à Matane.

La croissance de l’édifice René-Tremblay    

Avec près de 120 nouveaux emplois créés au cours des trois dernières années, M. MacKinnon avait rappelé, lors de sa visite, que le bâtiment fédéral de Matane, qui abrite près de 400 employés, faisait l’objet d’une évaluation stratégique du ministère des Services publics et de l’Approvisionnement, afin de résoudre les défis d’infrastructure rencontrés dans une bâtisse datant, selon le cadastre, de 1978.

Le secrétaire parlementaire et le député Rémi Massé avaient évoqué à l’époque que toutes les pistes étaient sur la table, avec l’objectif de débuter les travaux en 2021 : un agrandissement sur place, la construction d’une nouvelle structure ou encore la relocalisation d’une partie des travailleurs sur un autre site.

« La communauté matanaise espère connaître les conclusions de votre étude dans les prochaines semaines. Nous sommes convaincus de posséder tous les atouts nécessaires pour assurer le développement des services de votre ministère », a notamment évoqué le maire de Matane dans sa lettre, en mentionnant la présence d’une main-d’œuvre qualifiée, d’une expertise dans le domaine des nouvelles technologies ainsi que d’une qualité de vie susceptible de diminuer le roulement des employés.

Un lieu culturel ou communautaire  

Avant de recevoir des nouvelles du gouvernement fédéral pour découvrir les orientations retenues, la Ville veut attendre le dépôt du rapport d’un évaluateur agréé pour négocier l’acquisition de l’ex-usine Canadelle avec les propriétaires actuels. Construit en 1967, selon le rôle d’évaluation de la ville, le bâtiment, qui bénéficie d’un terrain total de 13 986 m2 (150 546 p2), coûterait environ 850 000 $.

Ancienne usine de textile ayant employé jusqu’à 250 personnes, que Vêtements Matane Apparel avait tenté de relancer à la fin des années 1990, l’édifice est aussi dans la mire des organismes culturels et communautaires de Matane, qui ont demandé aux élus, le mois dernier, de prendre position sur le dossier pour y développer la prochaine salle de spectacle multifonctions.

Ils avaient alors insisté sur les retombées économiques intéressantes du secteur, en avançant qu’1 $ investi dans la culture pouvait en générer jusqu’à 7. Selon le maire, qui souhaite prioriser le développement d’emplois fédéraux sur le site, cette seconde option serait envisagée par la Ville. Lors de la dernière édition du festival PHOS, le site avait déjà prouvé son potentiel dans le domaine artistique en servant de lieu d’exposition et de salle de spectacle.