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21 février 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

La population déplore le manque de communication entourant le dossier caribou

Rencontre MFFP

©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Une centaine de personnes se sont déplacées pour exprimer leur opinion sur le dossier du rétablissement de la population de caribous.

Organisée à la demande du préfet  de la Haute-Gaspésie, Allen Cormier, une rencontre entre les représentants du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et la population a mené à une discussion animée où la communication a été identifiée comme l'une des principales lacunes dans ce dossier.

Dans une salle contenant plus de gens que la population totale de caribous de la Gaspésie, les différents intervenants du milieu forestier, touristique et économique étaient appelés à s'exprimer sur le nouveau plan d'action présenté par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Le propriétaire d'un établissement de villégiature a lancé le bal en posant la question à savoir si le caribou était la seule et unique priorité du gouvernement alors que l'aspect économique semble passer au second rang. D'autres interventions en ce sens ont été exprimées, notamment à savoir s'il était utopique de mettre autant d'efforts à vouloir sauver un cheptel fragile d'à peine 70 bêtes.

D'autres acteurs du milieu récréotouristique ont soulevé les nombreuses embûches liées à la pratique du ski hors-piste ou de la simple randonnée en forêt alors que l'accès est de plus en plus limité, selon certains.

D'un autre côté, deux propriétaires de gîtes touristiques ont plutôt souligné l'importance de protéger le caribou. « Des touristes d'Europe viennent en Gaspésie spécialement pour voir des espèces comme le caribou et l'orignal. C'est pratiquement là-dessus que se fait ma promotion. Toutefois, à entendre les gens parler, j'ai l'impression d'être à contre-courant dans le débat. »

Même son de cloche de l'autre entrepreneur qui se questionnait sur la pertinence de s'acharner sur une petite parcelle de territoire alors que le terrain de jeu potentiel est beaucoup plus vaste que les aires protégées actuelles. L'héritage d'une nature vivante et riche où le caribou en ferait partie a aussi été évoqué.

Les forestiers étaient également présents en grand nombre pour exprimer leurs inquiétudes. Avec l'ajout d'un moratoire de coupes sur certaines zones en périphérie du Parc national de la Gaspésie, l'échange d'informations et les consultations ont été identifiées comme étant prioritaires dans ce dossier.

Réactions des élus

Cette rencontre publique avec les représentants du Ministère exigée par le préfet Allen Cormier avait pour but d'ouvrir le dialogue entre la population et le Ministère. Une telle rencontre était d'ailleurs souhaitée par les citoyens depuis plus d'un an. Ainsi, pour Allen Cormier, la concertation avec les organismes, associations et municipalités touchées par le dossier du caribou est primordiale. « L’objectif ultime sera de faire du caribou forestier un levier de développement économique tout en assurant sa survie et son rétablissement à long terme », indique-t-il.

Pendant ce temps, les représentations se poursuivent dans l'espoir de trouver des compromis acceptables pour tous. « Si on agrandit la zone d'exclusion pour les travaux sylvicoles, il faudrait penser à une compensation comme un ajustement aux droits de coupe. Il ne faut pas oublier que la foresterie est un secteur fort important en Haute-Gaspésie. En même temps, nous faisons des représentations pour que nos entreprises récréotouristiques établies puissent profiter du territoire qui les entourent. Nous pensons même à des projets environnementaux de plantation d'arbres qui pourraient générer des emplois. »

Pour la députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, il s'agit d'un sujet délicat dans la mesure où le débat est polarisé. « Ce qui a été présenté semble très préliminaire pour l'instant. Il reste encore beaucoup de questions, notamment pour ceux qui ont investi des millions de dollars dans des projets de développement récréotouristique. Le gouvernement devra donner des réponses rapidement. Quand on nous proposera quelque chose de plus concret, on tentera de modérer les impacts de ces mesures. »

La députée de Gaspé ne cache pas son inquiétude concernant les zones ciblées comme étant sensibles qui se rapprochent des municipalités. « On parle de secteurs très proches de Cap-Chat et la Baie-des-Chaleurs qui sont identifiées. On espère avoir les informations avant que le plan de rétablissement soit déposé afin de pouvoir orienter les décisions gouvernementales. Oui, on a tous à cœur la survie du caribou mais on doit défendre aussi les intérêts de la population qui passent notamment par le développement socioéconomique de la région. »

Commentaires

25 février 2019

Brian boucher

Bonjour ,je me demande pourquoi ne pas laisser la place au trappeur leur donner un droit dacces pour aller prendre ces beau coyote et ces gros ours qui mange le caribou. Sa aiderai a la population de caribou et controlerai en meme temp la population de predateur

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