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14 février 2019

Le maire de Matane s’est dit « surpris et déçu » par la décision de Kaméléart

Gestion estivale du Barachois à Matane

Jérôme Landry maire de Matane

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Le maire de Matane s’est dit surpris par la décision de Kaméléart de se mettre en pause pendant un an, le temps de mener une réflexion sur son rôle de diffuseur de spectacles.

Dans la foulée de l’annonce de Kaméléart, le 14 février, de prendre une pause de un an pour se recentrer sur sa mission et entamer une réflexion autour de son rôle, le président de l’organisme regrettant des divergences avec la Ville et l’ingérence de cette dernière dans leur programmation, le maire de Matane a réitéré sa volonté de développer plus d’activités estivales au Barachois, tout en jugeant la décision de l’organisme difficile à comprendre.

Intéressée à augmenter l’offre culturelle au Barachois, dont le potentiel touristique du site est jugé sous-utilisé durant l’été, la Ville de Matane avait proposé à Kaméléart, au cours des dernières semaines, de s’occuper du développement de ce centre d’art situé au bord du fleuve, dont l’ouverture, l’été, les seuls soirs de spectacles, était jugée inacceptable par les élus matanais. « La Ville n’a pas les moyens d’entretenir des bâtiments utilisés à seulement 10 %. Il faut voir de quelle façon optimiser ces installations, pour que Matane puisse bénéficier d’un retour sur investissements grâce au lancement de nouvelles activités sur place. C’est sûr qu’idéalement, ce qu’on aurait souhaité, c’est que Kaméléart puisse s’en occuper. Devant leur refus, nous avions décidé d’aller en appel de projets, avec l’idée de développer ces nouvelles activités au Barachois dès l’été prochain, tout en leur offrant la possibilité de continuer gratuitement à diffuser leurs spectacles estivaux sur place. Leur décision de s’arrêter pendant un an est très difficile à comprendre et pose de sérieuses questions », a réagi Jérôme Landry.

« Nous souhaitons fortement que l’organisme puisse se consolider . » - Jérôme Landry, maire de Matane

Le maire de Matane, qui n’a pas caché ses inquiétudes concernant la situation déficitaire de plusieurs spectacles de la programmation de Kaméléart, tout en souhaitant pouvoir continuer à travailler avec l’organisme, a rappelé que la Ville, sur cinq ans, l’avait soutenu financièrement, sous différentes formes, à hauteur d’environ 400 000 $, dont près de 230 000 $ de subventions directement liées au protocole d’entente entre les deux acteurs. « On a toujours été là pour les soutenir, avec un financement annuel majoré au cours des deux dernières années autour de 75 000 $, sans compter la somme de 10 000 $ pour la gestion du site. Étant données les difficultés de certains spectacles, on leur a suggéré d’en réduire le nombre et de favoriser la relève. Nous souhaitons fortement que l’organisme puisse se consolider », a conclu l’élu. Quant à la salle du Barachois, il a déclaré que des aménagements devraient y être effectués d’ici à l’été, pour sécuriser les équipements sur place, lors des autres événements qui devraient y être organisés ainsi que des locations éventuelles de la salle.

Le projet de salle de spectacle se poursuivra

La Ville de Matane a affirmé aussi sa déception devant le choix de Kaméléart de se retirer du projet de salle de spectacle, autour duquel une consultation avec le milieu culturel s’était déroulée l’année dernière, pour mieux définir leurs besoins. Les résultats d’une étude de marché avaient été présentés à une trentaine d’organismes en mars 2018, préconisant une salle multifonctionnelle de type cabaret ouverte à 400 personnes. Cette année, Matane a prévu le financement d’une étude de volumétrie pour ce lieu. Le maire a déclaré que la Ville allait continuer à faire évoluer le dossier. Le retrait de Kaméléart de la table de concertation lui apparaît difficilement compréhensible, après avoir travaillé à l’obtention d’un consensus entre les différents acteurs du projet. La visite de plusieurs salles au Québec avait permis par ailleurs, selon M. Landry, de confirmer l’importance de construire un lieu versatile, qui puisse servir à d’autres activités en-dehors des seuls spectacles, d’où le terme officiel de Carrefour de diffusion et de création des arts et de l’innovation choisi pour le dossier.  

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