22 janvier 2019

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

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©Photo Dominique Fortier - L'Avantage Gaspésien

Les représentants syndicaux ont reçu une missive pour cesser de faire des représentations sur les lieux de travail

Les hostilités ont été lancés il y a un peu plus d'une semaine lorsque la Fédération de la santé et des services sociaux est sorti publiquement pour dénoncer des méthodes de gestion jugées inacceptables. Il était notamment question de harcèlement psychologique, de paroles vexatoires, d'imposition de surcharge de travail ou même des menaces de nuire à un employé dans sa quête d'obtenir une promotion. « Lorsque nous avons pris la décision de sortir publiquement, c'est parce que c'était devenu une nécessité. Nos membres ont peur de dénoncer par crainte de représailles. C'est donc notre devoir de les soutenir et tente de faire bouger les choses », explique le vice-président de la FSSS-CSN, Kent Denis.

Le syndicat précise que la sortie publique ne vise pas l'ensemble des gestionnaires. « Il y en a qui font bien leur ouvrage mais nous observons qu'il y en a d'autres qui ne semblent pas avoir les outils nécessaires pour mettre en place tout ce que la direction du CISSS-Gaspésie leur demande. À force de ne pas avoir les ressources nécessaires pour arriver à leur fin, ils ont recours aux menaces et aux paroles vexatoires et j'en passe. Nous avons entendu plusieurs histoires d'horreur », ajoute Kent Denis, qui confirme que quelques griefs ont déjà été déposés. Toutefois, il ajoute que la crainte de représailles rebute les employés à signer ledit grief. « Ils viennent nous voir et nous disent de faire quelque chose tout en affirmant ne pas vouloir leur nom être associé à une dénonciation formelle. »

Le CISSS réplique

Le CISSS-Gaspésie a visiblement été irrité par cette sortie médiatique et a rapidement répliqué en envoyant une missive au syndicat, interdisant à ses représentants de se trouver sur les lieux de travail de leurs membres. « Souvent on va voir nos membres pendant leurs pauses et l'heure du dîner. On a eu à se rendre sur les lieux à quelques rares reprises pendant des quarts de travail mais chaque fois, c'était justifié. Je pense notamment à une fois où nous sommes débarqués d'urgence avec des représentants de la CNESST. »

Kent Denis conclut en affirmant qu'il juge inconcevable de se faire dicter par le CISSS-Gaspésie comment la représentation doit se faire. « Ça ne passe pas et je peux promettre que la lutte contre la mauvaise gestion va se poursuivre. Nous avons un plan de match que nous ne voulons pas divulguer pour la suite choses si rien ne change. Toutefois, nous demeurons toujours ouverts au dialogue. Il faudrait par contre que la haute direction aille au-delà des discours compréhensifs et passe à l'action. »