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19 septembre 2018

Il a parcouru près de 17 000 km pour venir étudier au Cégep de Matane

Hadrien Schlumberger étudiant Cégep Matane Nouvelle-Calédonie

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Hadrien Schlumberger, étudiant de 3e année en Animation 3D au Cégep de Matane, fait partie des deux Français originaires de Nouvelle-Calédonie venus en Gaspésie pour leurs études.

Alors que le Cégep de Matane s’est réjoui, à la rentrée, d’une augmentation de 8 % de sa fréquentation en formation initiale, certains étudiants internationaux comme les Réunionnais viennent illustrer avec force le pouvoir d’attractivité de l’établissement au-delà des frontières. Pour sa part, Hadrien Schlumberger, originaire de Nouvelle-Calédonie, en Océanie, a parcouru près de 17 000 km pour venir étudier à Matane.

Parmi les 312 étudiants internationaux présents au Cégep de Matane en formation initiale, représentant 41 % des effectifs de l’établissement, deux d’entre eux ont battu des records de distance pour venir étudier dans la région, deux jeunes originaires d’une île située dans le Pacifique sud, la Nouvelle-Calédonie, collectivité française de 270 000 habitants située à l’est de l’Australie. Alors que l’un des deux vient d’arriver à Matane cet été au sein du programme de Techniques d’intégration multimédia, le second, Hadrien Schlumberger, entame sa 3e année en Animation 3D et synthèse d’images. Pour venir étudier à Matane, il a dû prendre l’avion jusqu’en Nouvelle-Zélande, puis un long courrier jusqu’à Los Angeles ou Vancouver, avant de mettre le cap sur la péninsule gaspésienne, soit un parcours d’environ 17 000 km. À noter que dans l’histoire du cégep, seuls quatre étudiants sont venus de cette île lointaine. À titre de comparaison, les étudiants originaires de l’île de la Réunion, à l’est de Madagascar, dans le sud de l’Afrique, parcourent près de 15 000 km pour venir à Matane.  

Pourquoi avoir choisi Matane ?

Réputée pour ses richesses minières, l’île de Nouvelle-Calédonie a eu l’occasion d’attirer des industries canadiennes directement sur place, où des travailleurs québécois sont venus s’installer. C’est par cet intermédiaire qu’Hadrien Schlumberger a pu rencontrer des jeunes de son âge originaires de la Belle Province, un premier contact qui l’a convaincu dès son adolescence de venir étudier au Canada. Afin de ne pas voir leur fils partir à une distance aussi éloignée sur un coup de tête, ses parents lui avaient déjà payé des vacances au Québec durant l’hiver pour qu’il puisse se faire une idée. Ce séjour l’a poussé à traverser le Pacifique et l’Amérique du Nord le plus tôt possible pour venir profiter d’un système scolaire dont il avait hâte de pouvoir juger les comparaisons avec l’instruction française, dont le côté magistral et théorique l’a rebuté très jeune. Intéressé par la 3D, le jeune Français pouvait alors choisir entre les cégeps de Matane et de Limoilou. Son choix s’est porté sur le Bas-Saint-Laurent, où le contingentement des étudiants étrangers était plus intéressant et où la qualité de vie en région lui semblait plus proche de celle de son village de Koné.    

Séduit par le Cégep de Matane

« J’avais déjà des amis à Québec et les Québécois que je connaissais en Nouvelle-Calédonie n’avaient pas forcément une belle idée de Matane alors le choix de venir ici n’a pas été facile. Finalement, au niveau de l’accueil des étudiants internationaux, je ne me vois pas dans un meilleur cégep qu’à Matane. On m’avait dit qu’il n’y avait rien à faire ici mais moi qui viens d’un village de campagne, je trouve que c’est une très belle petite ville. Le cadre naturel m’attire beaucoup. Au cégep, on nous fait sentir comme dans une grande famille. C’est très convivial », s’est réjoui le jeune homme de bientôt 21 ans.

Selon lui, l’apprentissage plus pratique du cégep et la disponibilité des enseignants pour leurs élèves avait de quoi détonner par rapport au système scolaire français plus hiérarchisé. Intéressé par la 3D, notamment la modélisation, qui répond à son tempérament artistique, Hadrien aimerait pouvoir travailler au Québec après ses études. Entre lui et sa sœur aînée, partie en France, ses parents ont déjà pu compenser l’éloignement par quelques longs voyages. L’hiver prochain, la famille devrait se retrouver en Nouvelle-Zélande pour célébrer Noël. De quoi permettre au jeune homme d'éviter une partie de l’hiver canadien grâce à l’inversion des saisons entre les hémisphères.

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