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07 août 2018

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Une stagiaire française impressionnée par le modèle du Centre Louise-Amélie

En stage estival au Centre Louise-Amélie, la jeune intervenante de 28 ans, Amélie Bordes, s'est dit fort impressionnée par les méthodes utilisées au Centre Louise-Amélie et entend bien ramener quelques bonnes idées à la maison.

Lors de la visite en France de l'Alliance gaspésienne, qui regroupe trois maisons d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, des liens se sont tissés entre les Gaspésiennes et certaines intervenantes de l'endroit. C'est à partir de ce moment que l'idée d'un stage s'est concrétisée. « J'aime les valeurs d'autonomie qui sont véhiculées ici. Il existe un bon fonctionnement et la parole des femmes est crue », explique la jeune stagiaire.

Selon Amélie Bordes, la France aurait tout intérêt à prendre exemple sur le modèle québécois. « Les problématiques sont semblables mais les services ne sont pas comparables. Au Québec, on a accès à des maisons d'hébergement comme le Centre Louise-Amélie 24 heures sur 24, sept jours sur sept. De plus, il y a peu d'endroits subventionnés pour accueillir les femmes et ils sont tous occupés à 100 %. Il arrive souvent qu'elles sont envoyées dans un établissement hôtelier, là-même où logent les touristes. »

Une autre particularité se situe au niveau du retour des femmes dans les centres spécialisés. En France, il est plus difficile de retourner en centre alors qu'il est fréquent que les femmes partent et retournent dans les relations.

De son côté, la directrice du Centre Louise-Amélie, Monic Caron, est d'avis que du travail est encore à faire au Québec pour alléger le processus judiciaire que doit vivre une femme aux prises avec une situation de violence conjugale. « Il y a peu d'avocats à Sainte-Anne-des-Monts et le bureau de la procureure de la Couronne a été rapatrié à Matane. Dès qu'on s'éloigne des grands centres, on n'a plus les mêmes services. »

Ce point de vue est partagé par Amélie Bordes qui aimerait bien faire bouger les choses dans son pays. « À titre d'exemple, alors que les hommes violents sont pris en charge depuis plus 25 ans au Québec, ça fait à peine un an qu'on traite de cette problématique en France. Il y a une approche au Québec qui mérite d'être exportée et j'aimerais pouvoir aller plus loin en ce sens », conclut l'intervenante.

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