Après le refus des subventions, quel avenir pour le pavillon des loisirs à Saint-Ulric ?

©Stéphane Quintin - L'Avantage Gaspésien

Au cours de l'été, en raison d'un manque de place, le gym a dû fermer ses portes au pavillon des loisirs de Saint-Ulric, que la Municipalité ne désespère pas de pouvoir agrandir.

Alors que la Municipalité de Saint-Ulric comptait sur l’aboutissement du projet à la veille des célébrations du 150e, le refus de subventions par le gouvernement du Québec dans le dossier de l’agrandissement du pavillon des loisirs a généré un réajustement du programme de financement et une forte déception des élus.

Pour le maire de Saint-Ulric, Pierre Lagacé, l’ajout d’une salle communautaire adjacente à la cabane des loisirs, près de la patinoire, permettrait de répondre à un besoin d’espace difficile à satisfaire dans l’état actuel des choses. Selon lui, la salle ne pourrait présentement accueillir qu’une soixantaine de personnes, à peine un peu moins que la salle du Club des 50 ans et plus, au niveau de l’hôtel de ville. « On est pris avec trop de petites salles à Saint-Ulric, ce qui nous empêche d’organiser des événements d’envergure. Avec ce projet d’agrandissement, on voulait bénéficier d’une salle pouvant accueillir 160 places assises et une grande table, pour organiser un banquet par exemple, ou 200 personnes assises sans table, pour d’autres types d’événements. Le refus de la subvention nous a beaucoup surpris mais nous avons trouvé un plan B, dans le cadre du Programme d’infrastructures Québec-Municipalités (PIQM). Nous n'aurons malheureusement pas notre nouvelle salle à temps pour les célébrations du 150e de la Municipalité l'année prochaine », a réagi le maire de Saint-Ulric.

En juillet dernier, un courrier du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a été en effet adressé à la directrice générale, Mme Louise Coll, l’informant que les demandes reçues lors de l’appel de projets effectué dans le cadre du Programme de soutien aux installations sportives et récréatives « dépassaient largement l’enveloppe disponible de 150 M$ ». À noter que c’est ce même programme qui a permis au futur complexe aquatique de Matane de bénéficier d’un soutien de 7,5 M$. « Les subventions se sont envolées partout à l’approche des élections mais visiblement nous ne sommes pas assez intéressants pour eux », s’est indigné Pierre Lagacé, qui n’avait pas manqué de se déplacer à Matane lors de l’annonce récente sur la cession des ports pour partager sa déception au ministre Jean D’Amour.

Quel avenir pour le projet ?

Alors que le pavillon des loisirs actuel daterait déjà, selon le maire de Saint-Ulric, de près d’une vingtaine d’années, il a rappelé que la petite taille de la bâtisse n’avait pas permis au gym installé l'année dernière de cohabiter avec les camps de jours organisés pendant l’été. Pour la tenue de certains événements, la Municipalité affirme avoir même eu recours à la location de chapiteaux extérieurs, par manque de place. D’une valeur estimée à 625 000 $, le projet d’agrandissement visait jusque-là une subvention d’environ 285 000 $. À la suite du refus de cet été, le maire n’a pas renoncé au projet pour autant et a décidé de souscrire au PIQM. Les travaux consisteraient en un agrandissement du pavillon des loisirs actuel à travers la construction d’une salle adjacente qui communiquerait avec la bâtisse déjà présente au niveau d’une cuisinette. Le maire de Saint-Ulric est par ailleurs en réflexion pour essayer d’y inclure une génératrice afin de faire du lieu la salle de rassemblement d’urgence en cas de sinistre.

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