Une réunion peu ordinaire s’est produite au gymnase de l’école Assomption de Baie-des-Sables le mardi 3 avril dernier, alors qu’une soixantaine d’élèves avaient été invités à venir participer au lancement du premier livre d’une de leurs camarades, Maïna Pelletier, dont le rêve de devenir écrivaine rencontre aujourd'hui un nouveau tournant.

Âgée d’à peine 9 ans, grâce au soutien de sa famille, elle a pu assister avec fierté à l’impression de son premier livre à Matane, Les couleurs du dragon blanc, dont les cent premières copies se sont déjà toutes écoulées. D’autres exemplaires devraient être encore disponibles à La Chouette librairie et en consultation à la bibliothèque de Matane.

« Laisse faire le ménage et finis ton livre »

Sur la page Facebook consacrée à son ouvrage, la jeune auteure explique le contexte dans lequel elle a écrit ce premier livre, né d’une passion précoce pour les histoires et les mots et d’une imagination foisonnante. « J’étais dans ma chambre et ma mère m’a demandé de faire du ménage. Quand je lui ai montré mon histoire, elle a répondu : " Laisse faire le ménage et finis ton livre ! " Un an plus tard, mon premier livre est né », a témoigné la jeune fille.

Les couleurs du dragon blanc raconte l’histoire de Dragory, un dragon possédant de nombreuses connaissances grâce à un coffre magique, et qui finit par résoudre un important motif de disputes entre les dragons du pays de l’arc-en-ciel, jaloux de leur couleur respective. « J’étais tellement émue par les premiers jets de son histoire que j’ai tout de suite cherché à l’encourager », a déclaré sa mère. Près d’un an plus tard, Maïna prévoit déjà de prendre part au 8e salon des mots de la Matapédia, prévu les 4 et 5 mai prochains à Sayabec.

Une passion pour les histoires héritée de sa grand-mère

Intéressée très jeune par les mots, Maïna se passionne pour les histoires racontées par sa grand-mère, aujourd’hui décédée. Elle se souvient notamment d’une version de La Belle au bois dormant qui l’avait beaucoup marquée, tant la conteuse était parvenue à rendre l’histoire passionnante. « Sa grand-mère aurait bien aimé avoir le temps de publier un livre elle-même. Aujourd’hui elle serait vraiment très fière de Maïna », a témoigné la mère de l’enfant. « Quand elle a reçu la boîte avec les premiers exemplaires imprimés de son livre, ses yeux voulaient tout dire. C’était magique de pouvoir lire le sentiment d’accomplissement sur son visage », a-t-elle poursuivi.

D’autres membres de sa famille l’ont aussi beaucoup soutenue, comme son oncle Skot, chez qui elle s’est rendue pendant près de neuf mois tous les samedis pour qu’il l’aide au niveau des illustrations du livre, qu’elle a tenu à réaliser elle-même pour s’impliquer dans l’ensemble du processus de création. Également fier de son élève, le directeur de l’école, Dany Bouchard, a espéré pouvoir lire un jour ses histoires à la grandeur du Québec.

À noter qu’une partie de l’argent récolté par les ventes du livre, selon la volonté de la jeune auteure, reviendra à l’organisme Opération Enfant Soleil, dont la mission est d’améliorer la qualité de vie des enfants malades.